Aujourd’hui l’exposition est de 41V/M en France, les associations préconisent une baisse des émissions qui, dans certains pays, sont expérimentées à 0,6V/M (volt par mètre). Mais le gouvernement français a pris position lors de ce Grenelle affirmant qu’ « en l’état actuel des connaissances, une révision des seuils réglementaires n’est pas justifiée d’un point de vue sanitaire« . L’Agence française de sécurité sanitaire rendra en septembre ses conclusions sur l’impact sur la santé des antennes-relais de téléphonie.
L’insatisfaction des associations sur ces décisions a abouti à la suspension de leur participation au Comité de suivi chargé de veiller à la mise en oeuvre des conclusions du Grenelle des ondes. « Les associations reprochent aux opérateurs de ne pas vouloir toucher à leur lobbying. Deux logiques s’opposent là. Le combat n’est pas sur le retrait des antennes mais sur le seuil d’exposition » analyse le représentant des Verts Réunion.
Pas de portable pour les 6-10 ans
D’autres propositions sont, elles, plus concrètes comme l’affichage du DAS (Débit d’absorption spécifique) sur les téléphones portables, la création de forfait tout « sms« , l’incitation de l’usage de l’oreillette ainsi que l’interdiction du portable dans les écoles primaires pour les enfants de six à dix ans. La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a rappelé qu’il ne s’agit pas d’interdire la détention du GSM, mais de limiter son usage au nom du « principe de précaution« .
Les Verts Réunion évoquent aussi le rôle des parents ici. « Il faut trouver des façons de déshabituer les jeunes de cet usage. On sait bien que le cerveau de l’enfant est très vulnérable. Les parents ont un rôle majeur à jouer car ce sont eux qui achètent les téléphones et qui doivent éduquer l’enfant pour éviter les excès« , explique Jean-Pierre Marchau.
Il est probable que pour préserver la jeunesse des ondes, les téléphones portables, sauf exception, soient bannis des cours d’école d’ici quelques mois… Là encore, les associations sont déçues car elles avaient proposé une interdiction jusqu’à 12 ans. Il faut croire que globalement, opérateurs, syndicats, experts et politiques n’ont pas su tendre l’oreille et s’écouter…