Le virus Ebola continue de se propager en Afrique, certains Etats ayant décidé de décréter l’urgence sur leur territoire au regard du nombre de décès recensés. La situation est suivie de près par les autorités françaises qui affirment que la France « dispose d’établissements de santé de référence et de laboratoires de très haute sécurité permettant de faire face, si nécessaire, à ce type de virus« .
Quel scénario pour une personne infectée arrivant en France?
Depuis le mois de mars 2014 un dispositif de veille sanitaire spécifique à Ebola a été mis en place. Selon plusieurs professionnels de santé, le risque de contamination en Europe reste peu probable. Mais dans l’hypothèse où une personne infectée arriverait en France, les précautions sont prises dès le voyage.
Les passagers au départ de Guinée, Sierra Leone et Liberia sont soumis à un test de température dans l’enceinte de l’aéroport. Si un passager présente les symptômes (fièvre, maux de gorge, fatigue, vomissements, diarrhées), il serait isolé dans l’avion. Les compagnies aériennes ont été « briefées », assure le ministère.
Seuls les passagers les plus proches du mis en cause seront soumis à vérification étant donné que le virus se transmet par contact direct avec du sang, des sécrétions et des liquides biologiques comme de la salive, de la sueur, du sperme, des vomissures ou encore des matières fécales.
Sur place, la durée d’incubation de la maladie variant entre 2 et 21 jours, tout cas suspect doit être signalé au Centre 15. Les professionnels de santé ont été sensibilisés à la prise en charge de ce type de patients. A la Réunion, il serait transporté au CHU de Bellepierre, centre de référence pour notre région.
Le rôle des ARS
L’ARS est chargée d’appliquer et de décliner, au niveau régional, le dispositif défini par les autorités sanitaires nationales et piloté par le ministère des Affaires sociales et de la Santé. L’ARS Océan Indien a donc pour mission de diffuser les recommandations nationales aux professionnels et aux établissements de santé de la région.
Elle est également chargée de coordonner, en lien avec la Cellule de l’Institut de veille sanitaire en région (CIRE Océan Indien) et l’Institut de veille sanitaire (InVS), les investigations permettant de classer les cas éventuels. Soit le cas est infirmé, soit il est classé en « cas possible » (nécessitant des investigations complémentaires pour confirmer ou infirmer le diagnostic).
Pas de vaccin
Aucun vaccin ni traitement contre le virus Ebola n’ont pour le moment été trouvés. Les soins apportés aux malades se limitent donc à combattre la maladie en s’attaquant aux symptômes (fièvre, déshydratation…).
Un traitement expérimental a été essayé sur deux Américains infectés puis rapatriés dans leur pays. Les résultats ne sont pas encore connus alors que la polémique enfle aux États-Unis sur le caractère éthique de ce type d’expérimentation n’ayant auparavant été testé que sur des singes.