Le port du masque est, selon le premier ministre, une mesure qui vient en sus des gestes barrière, soit la distanciation sociale et le lavage des mains, « il est à réserver à certaines situations ». Pas de port du masque généralisé, donc.
Le Premier ministre s’est tout d’abord expliqué sur la stratégie gouvernementale quant au port du masque « qui a suscité la colère », le gouvernement a, dit-il, dû gérer le risque d’une pénurie, aussi a-t-il réservé les masques aux soignants, « un choix difficile, contesté, et que j’ai estimé nécessaire », assure-t-il.
La production nationale a été doublée, bientôt elle sera 5 fois supérieure à la production initiale, explique Edouard Philippe. L’Etat reçoit 100 millions de masques chirurgicaux par semaine, mais les douanes affirment que la France reçoit plus de masques que ce que commande l’Etat. Ainsi, les entreprises s’équipent en ce moment même. Elles sont d’ailleurs invitées à équiper leurs salariés en masques, car c’est la condition sine qua non d’une reprise de leur activité.
Les masques seront obligatoires pour : les collégiens (la réouverture des lycées étant reportée à début juin), les professionnels de la petite enfance, l’usage des transports en commun.
L’Etat prendra en charge 50% du coût d’achat de masques par les collectivités. Les préfets se verront attribuer des réserves de masques (5 millions de masques) afin de les distribuer aux CCAS et aux petites collectivités. Les masques seront en vente libre dans les pharmacies, qu’ils soient jetables (chirurgicaux) ou lavables. Les collégiens se verront distribuer gratuitement des masques, car leur port sera obligatoire dans les collèges.