
Frédéric Cellier, le responsable de la production d'EDF Réunion, dans le tunnel qui mène à la centrale de Takamaka, à 300m de profondeur
Pour une fois, la Réunion est en avance par rapport à la métropole. Et c'est à EDF qu'elle le doit.
Les énergies renouvelables représentent un tiers de la production de l'ile, contre un peu plus de 15% en métropole. Environ 14% provient des barrages hydrauliques (Takamaka 1 et 2, Rivière de l'Est, Bras de la Plaine, Langevin), 9% du solaire, de l'éolien et du biogaz, et également 9% de la bagasse.
L'énergie verte, un tiers de la production de l'ile
Olivier Duhagon, le directeur régional d'EDF, a visité jeudi matin en hélicoptère le barrage de Takamaka en compagnie de la presse. Bien qu'étant très récemment arrivé dans l'ile, il connaissait déjà l'ouvrage pour s'y être rendu, peu après son arrivée, en voiture, puis en empruntant le monte-charge.
L'hydraulique a l'avantage d'être souple et réactif. 130 MW sont disponibles et 5 minutes et permettent de prendre rapidement le relai du solaire en cas de temps couvert, ou en fin de journée quand le soleil s'est couché.
Si les barrages de Takamaka 1 et 2 datent de 1968 et 1989, ils sont dans un parfait état de fonctionnement. EDF veille jalousement sur ses ouvrages et investit régulièrement des millions d'euros pour les moderniser. Tout récemment par exemple, ils ont été dotés d'un tout nouveau logiciel qui permet d'optimiser le rendement des centrales.
Les énergies renouvelables continueront à monter en puissance, soit produite directement par EDF, soit au travers de sociétés privées comme Albioma, Akuo ou Quadran à qui EDF rachète leur production. Avec comme première étape 2020 où la moitié de l'énergie consommée dans l'ile devrait provenir des énergies renouvelables. Et avec comme objectif final une couverture à 100%.
Un mix de solaire et d'hydrogène pour desservir Mafate
La deuxième étape de cette visite a mené l'équipe de direction d'EDF à Mafate, à la Nouvelle plus précisément, pour la présentation d'un micro-grid.
Derrière ce nom barbare se cache une véritable avancée technologique dont notre ile peut être fière. Le challenge était de réussir à desservir en électricité de façon sécurisée et régulière trois bâtiments publics de l'ilet : l'école, le dispensaire et le local de l'ONF.
Pour y parvenir, la start-up Powidian a proposé un mix de solaire et d'hydrogène. Des panneaux solaires produisent le courant nécessaire tant que le soleille permet. Le surplus d'énergie est stocké dans des batteries et sert également à compresser de l'hydrogène produite par électrolyse dans un container sous pression. Quand le temps est trop couvert ou la nuit, les batteries prennent le relai et quand elles sont à sec, c'est une pile à combustible alimentée par l'hydrogène qui assure la continuité de la production.
De la sorte, les trois bâtiments peuvent être alimentés en électricité, même en cas d'intempéries qui dureraient une dizaine de jours.
Berguitta a été la première expérience grandeur nature qu'a eu à affronter le micro-grid de la Nouvelle. La centrale a parfaitement fonctionné et les batteries ont suffi. Il n'a même pas été nécessaire de faire appel à la pile à hydrogène...
D'ici 2 ou 3 ans, l'ensemble des ilets devraient être desservis en électricité renouvelable. Dans les secteurs assez densifiés, l'option du micro-grid pourrait être retenue. Et dans les ilets à l'habitat plus diffus, l'accent devrait être mis sur le solaire à 100%.
L'objectif étant de supprimer totalement les groupes électrogènes qui coûtent cher en carburant qu'on doit acheminer en hélicoptère et qui polluent l'atmosphère du cirque.
Les énergies renouvelables représentent un tiers de la production de l'ile, contre un peu plus de 15% en métropole. Environ 14% provient des barrages hydrauliques (Takamaka 1 et 2, Rivière de l'Est, Bras de la Plaine, Langevin), 9% du solaire, de l'éolien et du biogaz, et également 9% de la bagasse.
L'énergie verte, un tiers de la production de l'ile
Olivier Duhagon, le directeur régional d'EDF, a visité jeudi matin en hélicoptère le barrage de Takamaka en compagnie de la presse. Bien qu'étant très récemment arrivé dans l'ile, il connaissait déjà l'ouvrage pour s'y être rendu, peu après son arrivée, en voiture, puis en empruntant le monte-charge.
L'hydraulique a l'avantage d'être souple et réactif. 130 MW sont disponibles et 5 minutes et permettent de prendre rapidement le relai du solaire en cas de temps couvert, ou en fin de journée quand le soleil s'est couché.
Si les barrages de Takamaka 1 et 2 datent de 1968 et 1989, ils sont dans un parfait état de fonctionnement. EDF veille jalousement sur ses ouvrages et investit régulièrement des millions d'euros pour les moderniser. Tout récemment par exemple, ils ont été dotés d'un tout nouveau logiciel qui permet d'optimiser le rendement des centrales.
Les énergies renouvelables continueront à monter en puissance, soit produite directement par EDF, soit au travers de sociétés privées comme Albioma, Akuo ou Quadran à qui EDF rachète leur production. Avec comme première étape 2020 où la moitié de l'énergie consommée dans l'ile devrait provenir des énergies renouvelables. Et avec comme objectif final une couverture à 100%.
Un mix de solaire et d'hydrogène pour desservir Mafate
La deuxième étape de cette visite a mené l'équipe de direction d'EDF à Mafate, à la Nouvelle plus précisément, pour la présentation d'un micro-grid.
Derrière ce nom barbare se cache une véritable avancée technologique dont notre ile peut être fière. Le challenge était de réussir à desservir en électricité de façon sécurisée et régulière trois bâtiments publics de l'ilet : l'école, le dispensaire et le local de l'ONF.
Pour y parvenir, la start-up Powidian a proposé un mix de solaire et d'hydrogène. Des panneaux solaires produisent le courant nécessaire tant que le soleille permet. Le surplus d'énergie est stocké dans des batteries et sert également à compresser de l'hydrogène produite par électrolyse dans un container sous pression. Quand le temps est trop couvert ou la nuit, les batteries prennent le relai et quand elles sont à sec, c'est une pile à combustible alimentée par l'hydrogène qui assure la continuité de la production.
De la sorte, les trois bâtiments peuvent être alimentés en électricité, même en cas d'intempéries qui dureraient une dizaine de jours.
Berguitta a été la première expérience grandeur nature qu'a eu à affronter le micro-grid de la Nouvelle. La centrale a parfaitement fonctionné et les batteries ont suffi. Il n'a même pas été nécessaire de faire appel à la pile à hydrogène...
D'ici 2 ou 3 ans, l'ensemble des ilets devraient être desservis en électricité renouvelable. Dans les secteurs assez densifiés, l'option du micro-grid pourrait être retenue. Et dans les ilets à l'habitat plus diffus, l'accent devrait être mis sur le solaire à 100%.
L'objectif étant de supprimer totalement les groupes électrogènes qui coûtent cher en carburant qu'on doit acheminer en hélicoptère et qui polluent l'atmosphère du cirque.
Olivier Duhagon, le directeur régional, présente l'activité d'EDF à la Réunion

De gauche à droite, Franc Cellier le responsable de la production, Olivier Duhagon le directeur régional, et Vincent Lévy chef du service Système électrique, devant les turbines de l'usine de Takamaka
La vue est toujours aussi époustouflante depuis la plateforme de l'usine de Takamaka

Les réservoirs de Sainte-Rose qui servent d'espace de strockage et que l'on vide dès que le besoin en électricité se fait sentir

L'énergie solaire occupe une part de plus en plus importante de la production d'énergie à la Réunion. Ici, la centrale de Sainte-Rose

Lorsque les habitations ne seront pas assez regroupées, EDF continuera à privilégier le solaire pour remplacer les groupes électrogènes