« Nous, agents d’EDF, nous percevons une indemnité spéciale DOM égale à 25% du salaire national de base », déplore Patrice Atchicanon de la CGTR EDF.
Or, selon le syndicaliste, cette disposition interne à EDF (appelée « PERS 684 ») se base sur l’article 14 du « statut national des personnels Industrie Électrique et Gazière » IEG qui stipule que « les agents en service dans les territoires d’Outre-mer doivent bénéficier de l’intégralité des indemnités coloniales applicables aux fonctionnaires de l’État dans les mêmes territoires ».
Un alignement sur les fonctionnaires ?
Autrement dit, le syndicat demande un alignement des indemnités « spéciale DOM », censées compenser le différentiel du coût de la vie en Outre-mer et actuellement égales à 25% pour les agents EDF, à hauteur de ce qui se pratique pour les fonctionnaires d’État, c’est-à-dire entre 40 et 55%.
Non surprise de ce mouvement, la direction affûte ses arguments. Selon Patrick Bressot, directeur régional EDF Réunion, « seule la CGTR est mobilisée aujourd’hui. Toutes les autres représentations syndicales attendent l’ouverture de la négociation de branche qui se fera en début d’année 2011, pas avant ».
Selon la direction, le relèvement du point d’indice ne dépendrait pas de la direction locale mais de celle de Paris puisque toute la branche Energie, au plan national, est concernée.
« Où sont les réunionnais aux postes d’encadrement ? »
Deuxième grief soulevé par la CGTR EDF, « la sous-représentativité des locaux aux postes à responsabilité ». Selon Patrice Atchicanon, « la majorité des postes de cadres supérieurs à EDF sont réservés à des métropolitains ».
Sur ce point, Patrick Bressot rappelle que « la question de la représentativité locale est pleinement intégrée à la problématique du groupe ». Celui-ci donne l’exemple récent de la nomination d’une martiniquaise au poste de directrice régionale EDF Martinique. Reste à savoir si ces explications sauront toucher les grévistes qui débrayent pour une durée indéterminée.