L’intervention d’Ericka Bareigts:
« Nous savons à quel point la diversité de la société française, notre diversité, est aujourd’hui absente des écrans, puisque, selon le baromètre du CSA, seulement 14 % des personnes à l’antenne sont perçues.
Peu représentée, la diversité est également mal représentée, puisque 9 % seulement des personnes qui en sont issues sont présentées comme des héros. Il faut donc agir, il faut que la France se regarde telle qu’elle est, forte de toute sa diversité.
Pour ce faire, nous devons mener ensemble un travail de pédagogie et d’éducation de notre regard sur la différence. Ce travail passe évidemment par les médias, les Français consacrant deux à trois heures par jour à regarder la télévision, laquelle doit refléter l’image sincère de cette belle France.
C’est le sens des amendements présentés par le Gouvernement, à commencer par celui dont nous discutons, qui a pour objet de compléter les missions du CSA telles qu’elles sont énumérées à l’article 3-1 de la loi de 1986 relative à la liberté de communication.
Il précise que les missions du CSA en matière de représentation de la diversité de la société française s’étendent, au-delà de la programmation des services de communication audiovisuelle, à leurs programmes. Il étend également les missions du CSA à la lutte contre les préjugés liés à la diversité.
Ainsi, l’amendement porte l’ambition de donner à l’autorité de régulation les moyens d’agir en faveur de la représentation de la diversité, toute la diversité, dans les médias audiovisuels.
(…)
Nous devons viser les programmes, qu’il s’agisse, par exemple, des feuilletons ou des émissions, y compris de variété. C’est bien à travers les programmes que l’on peut véhiculer des représentations différentes.
D’une part, il y a donc un accord entre le CSA et les chaînes ; de l’autre, nous parlons, non de la programmation – laquelle est une grille –, mais des programmes, donc du détail des émissions« .