En attendant le passage de la forte tempête tropicale Dumile, les pompiers du SDIS à Saint-Denis finalisent leurs derniers préparatifs pour être prêts lors du passage du météore. Pour rappel, au dernier point de 22h30, Dumile se trouvait à 355 km au nord de nos côtes.
Si l’ambiance ne change pas par rapport à d’habitude, on reste tout de même « vigilant » comme l’indique l’adjudant chef William Laihang. « Lorsqu’un phénomène cyclonique approche de l’île, on sait que l’on aura beaucoup plus de travail par rapport à d’habitude. On met en place plusieurs équipes afin de répondre au mieux à toutes les urgences », précise le pompier. « On fait un tableau pour répertorier toutes les équipes qui interviendront, et on prépare tout le matériel comme les tronçonneuses et tout notre attirail pour être efficace au moment venu », ajoute-t-il.
En revanche, lorsque l’alerte rouge est déclarée, c’est une autre paire de manche. « On peut dire que ca s’agite dans tous les sens », déclare avec humour l’adjudant-chef. « On renforce le standard téléphonique en rajoutant trois ou quatre personnes sur les postes pour ne pas être débordés et toutes les équipes sont réquisitionnées ».
Etant un des plus anciens à la caserne de Saint-Denis, avec 22 ans de service, il a connu pas mal de cyclones. Mais celui qui l’a le plus marqué reste tout de même Dina, qui était particulièrement « violent ». « Jusqu’à présent, c’est le cyclone qui m’a le plus impressionné, avec des rafales que j’ai rarement vu. Dans une carrière de pompier, on enchaîne des événements, des catastrophes. Mais ce cyclone, c’était spectaculaire », se souvient-il.
Si les pompiers sont mobilisés plus que jamais lors de l’alerte rouge, il ne faut pas oublier que la vie en caserne s’organise également. Des lits supplémentaires sont mis à disposition des sapeurs-pompiers pour se reposer, et certains commerces sont réquisitionnés pour les alimenter. « Il m’est arrivé de rester cinq jours à la caserne lors d’un épisode cyclonique », affirme William Laihang.