L’ancienne ministre EELV du Logement, Cécile Duflot, livre dans son ouvrage De l’intérieur. Voyage au pays de la désillusion, à paraître ce jeudi, son expérience vécue au sein du gouvernement Ayrault. Elle en profite pour dresser un portrait peu flatteur de François Hollande – le « président de personne » – et de Manuel Valls, qu’elle accuse d’avoir « pris en otage le gouvernement ».
Concernant le chef de l’État, Cécile Duflot estime que « faute d’avoir voulu être un président de gauche, il n’a jamais trouvé ni sa base sociale ni ses soutiens. À force d’avoir voulu être le président de tous, il n’a su être le président de personne. Cela n’est pas une question de tempérament, c’est la conséquence d’une succession de choix souvent inattendus et, parfois, incohérents entre eux ».
La responsable écologiste reproche notamment à François Hollande sa manie d’annoncer des objectifs « qu’il ne peut pas tenir. François Hollande contre la dette, c’est pire que Sisyphe et son rocher. Un discours d’affichage non suivi d’effets », indique-t-elle. Pour rappel, le gouvernement a récemment reconnu qu’en 2014 ni la croissance, ni le déficit n’atteindraient les niveaux prévus.
Cécile Duflot n’a pas épargné Manuel Valls, avec qui ses relations ont été houleuses. Et ose la comparaison entre l’actuel Premier ministre et Nicolas Sarkozy. « A force de reprendre les arguments et les mots de la droite, de trouver moderne de briser les tabous, et donc de défendre la fin des trente-cinq heures, de dénoncer les impôts, de s’en prendre aux Roms, de prôner la déchéance de la nationalité pour certains condamnés, de taper sur les grévistes, quelle est la différence avec la droite ? », s’interroge-t-elle.