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Du zamal à la coke… et retour à la case « prison »

Correctionnelle Sud

Ecrit par Jules Benard – le vendredi 03 juillet 2015 à 10H52
En attendant son tour, menotté lui aussi, Abel Gigant « cause » boutique avec l’autre violent de l’audience, un faux caïd du Sud. Tous deux ricanent malgré les mises en garde des gendarmes.

Violent et lâche

C’est un têtu, notre ami. Agé de 22 ans, grand, costaud, il a déjà écopé de quelques années de gnouf, notamment pour violences en réunion et délit de fuite. A son âge, il en est déjà à plus de 3 ans ferme. Il semble y avoir pris goût.

A la suite de quoi, une interdiction de hanter les rues saint-pierroises lui avait été comminée par la justice. Mais voilà, sa maman habite la capitale sudiste. Ses fournisseurs et clients aussi ! Comme il se croit malin, il s’est dit qu’en descendant nuitamment à la grande ville, il ferait la nique aux forces de l’ordre, passez muscade ! Il a sans doute oublié que « la loi aussi la parti l’école »… Et s’est fait gauler comme un malpropre, aux alentours de minuit (tous les chats ne sont donc pas gris ?) aux abords de la gare routière de Casabona à Saint-Pierre.

Pour faire bonne mesure, au moment où les policiers lui tombent sur les endosses, il a sur lui, tenez-vous bien : du zamal (« QSP » comme disent les fabricants de médocs), de la métadone et de la coke. Rien que ça.

Si se procurer du zamal, à Bourbon, relève de la marelle, il en va autrement des deux autres produits cités. Surtout la cocaïne qui ne court pas vraiment les rues.

« Je veux changer de vie« 

Il a eu beau jurer ses grands dieux que « c’était pour ma conso personnelle… Je ne suis pas un grand dealer… C’était la première fois… C’est pas tous les jours… », allez savoir pourquoi, personne ne l’a cru.

« Pourquoi étiez-vous à minuit à Casabona ? » – « Parce que j’étais interdit de séjour à Saint-Pierre ». Ben tiens !

Bonhomme assure attendre de sortir de prison pour changer de vie, « pour avancer, fonder un foyer, trouver du travail ». Avant d’élire domicile à Cayenne, ce garçon avait un travail, un CDI de menuisier. Que s’est-il donc passé ? Le hasard, les rencontres diaboliques, l’occasion faisant le larron ? Questions restées sans réponse.

Pour prouver qu’il a bien étudié les arcanes du monde judiciaire, il demande « une compression de peine », ce dont la plupart des gens, au casier vierge, n’ont même jamais entendu parler !

En attendant « d’avancer », il fait marche arrière pour purger à Cayenne les 4 mois fermes supplémentaires que le tribunal lui a infligés.

Jules Bénard

 

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