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Du folklore au Rectorat!

Dans son édito du 31 mars 2010, Yves Mont-Rouge met sur le tapis le problème des professeurs reçus aux concours nationaux et qui doivent rejoindre leur premier poste en métropole et non à la Réunion, faute de postes vacants. Il s’en prend au parler gras du recteur qui a osé employer un gros mot : […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 31 mars 2010 à 10H48

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Dans son édito du 31 mars 2010, Yves Mont-Rouge met sur le tapis le problème des professeurs reçus aux concours nationaux et qui doivent rejoindre leur premier poste en métropole et non à la Réunion, faute de postes vacants. Il s’en prend au parler gras du recteur qui a osé employer un gros mot : « folklore »! Après tout, à chacun de ranger le vocabulaire dans le registre de langage de son choix!

Enfin! passons et lisons : “On n’a pas besoin de ce folklore et de ce spectacle”, a dit, hier, le recteur Mostafa Fourar à propos de la manifestation d’une cinquantaine d’enseignants devant le rectorat. En fait, ils sont une dizaine à être vraiment concernés par le mouvement, mais des collègues déjà titulaires sont venus leur donner un coup de main, par solidarité. Le problème ? A la fois simple et compliqué. Ces enseignants sont des nouveaux diplômés de l’IUFM. Ils ont tout ce qu’il faut, toute la formation nécessaire pour enseigner. Il y a des postes vacants à la Réunion. Or, les postes vacants en question sont déjà occupés par… des vacataires ou des contractuels qui sont bien entendu payés moins chers que des titulaires.

Petite analyse du causer gras! Ce qui est folklorique, ce ne sont pas surtout ces manifestations annuelles et rituelles  d’enseignants qui refusent un poste en métropole, c’est bien plutôt cet indice de correction attaché au franc CFA et qui fait de la résistance encore aujourd’hui. La FSU locale sait bien qu’il faut supprimer cet indice en faisant comme on l’a fait au temps de Debré, en le diminuant très progressivement. Ainsi on ne nuira pas au pouvoir d’achat des bénéficiaires. Et ainsi le gouvernement sera moins tenté de recruter des non-fonctionnaires pour faire des économies. Et ainsi tous les fonctionnaires d’Etat et des collectivités locales seront traités avec plus d’équité. Aux parlementaires de proposer cette suppression en exigeant que la somme économisée soit reversée au profit, par exemple, de la continuité territoriale.

Chiche! Que les manifestants retournent au Rectorat pour réclamer en choeur : « Non à l’indice de correction, fauteur de nos tracas ». Mais je crains fort que les rangs s’éclaircissent et que les titulaires désertent héroïquement leurs compagnons d’infortune. Et je suis persuadé que la FSU locale,  admirablement bien tropicalisée, ne va plus pointer son nez au Rectorat :  la solidarité, oui, mais pas trop n’en faut!

Gérard Jeanneau

 

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