L’ancien élu, condamné à trois ans d’inéligibilité en 2021, a été d’abord convoqué par les agents de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) au commissariat du Chaudron dans la matinée pour une audition. Selon nos informations, une confrontation a été organisée avec les autres personnes ciblées par l’enquête menée sur les emplois présumés illégaux dans son cabinet durant ses deux mandats à la Région.
Didier Robert a déploré la partialité de l’enquête par la voie de son avocat qui a transmis un courrier à la procureure de la République. Il aurait notamment assuré que les questions posées durant l’audition n’aurait concerné que les conclusions du rapport de la Chambre régionale des Comptes qui se basent sur des données que l’ancien président de la République conteste auprès des juridictions administratives.
L’ancien président de la Région Réunion a quitté le commissariat du Chaudron en début d’après-midi et a été conduit directement l’hôtel de police de Malartic en centre-ville de Saint-Denis. Il a alors été auditionné par une autre équipe d’enquêteurs pour une affaire totalement différente.
Didier Robert a été entendu sous le régime de l’audition libre pour une toute autre affaire. Une enquête sur ses « indemnités de séjour » perçues lors de sa seconde mandature entre 2016 et 2020 a en effet été lancée.
Celles-ci avaient été lourdement critiquées par l’opposition à l’époque car la motion qui attribuait ces compensations au président avait été votée lors de la première assemblée plénière après sa réélection en 2015. La majorité avait alors justifié la mesure et présenté un rapport dans lequel était précisé que « le président de la Région n’a pas de résidence personnelle sur le territoire de la commune de Saint-Denis et que la Région ne dispose pas dans son patrimoine d’un logement de fonction vacant« . Didier Robert avait répondu que le dispositif déjà en place depuis plusieurs années avait été reconduit.