A 20 ans à peine, le jeune conducteur de la Citroën C2 VTS risque une peine maximale de 10 ans de prison pour avoir fauché avant-hier 6 piétons au Moufia. Deux circonstances aggravantes accablent l’auteur des faits, la vitesse et l’alcool.
Ce matin, la substitut du procureur de la République, Elise Tamil, a confirmé que l’étudiant en BTS « roulait à une vitesse de 100 km/h » sur l’avenue Georges Brassens, soit bien plus vite que les 30 km/h de limitation à l’endroit où s’est produit l’impact.
L’enquête a aussi permis de déterminer que le conducteur était à la limite du délit, avec « un taux de 0.39 milligramme d’alcool par litre d’air expiré« . Il n’avait pas consommé de stupéfiants. Plus de précisions ont été apportées sur les circonstances du drame : « Le choc a été très violent. La voiture a d’abord fait plusieurs tours sur elle-même selon le conducteur« . Celle-ci a heurté le trottoir et deux arbres avant de s’encastrer dans le muret.
Le conducteur de la voiture reconnaît les faits mais n’a « pas réalisé qu’il avait percuté des personnes, il a fermé les yeux lors de la perte de contrôle« . Avec l’aide de ses passagers, il a tout de suite tenté de secourir les victimes en leur parlant pour les réveiller, avant d’appeler les secours vers 22h10. Le SAMU et les pompiers sont arrivés sur place dix minutes plus tard.
Placé hier en garde à vue au commissariat Malartic, « le jeune homme est très choqué« . Conscient de la gravité de ses actes, il a exprimé des regrets et reconnu que son véhicule avait subi des modifications. Trois chefs d’accusation ont été retenus : l’homicide involontaire aggravé par l’alcool et l’excès de vitesse, les blessures involontaires également aggravées par l’alcool et l’excès de vitesse, et enfin le défaut de maîtrise.
Le juge d’instruction a saisi le juge de la liberté et de la détention en vue d’un placement en détention provisoire. Le jeune conducteur sera présenté cet après-midi vers 15h au parquet de Saint-Denis. Ses passagers seront appelés à témoigner. Rappelons qu’il risque aujourd’hui jusqu’à 10 ans de prison.