J'ai volontairement pris du temps. Je n'ai pas voulu réagir à chaud hier soir, sous le coup de l'émotion de ce nouveau bodyboardeur attaqué par un requin à Boucan Canot.
Vingt-quatre heures plus tard, une fois le délai de décence passé afin de ne pas venir rajouter à la peine d'une famille durement touchée, ma colère est la même.
J'ai été un des premiers, et des seuls, journalistes à avoir osé prendre position en faveur des surfeurs et bodyboardeurs lors des premières attaques de requins. Mon soutien n'a pas faibli par la suite, à chaque nouvelle attaque. J'ai même osé me prononcer pour la pêche des requins, ce qui m'a valu une volée de bois vert dans les commentaires.
Mais là, je dis "stop" !
Nous ne sommes plus dans la même situation que lors des premières attaques.
1) L'effet de surprise ne joue plus. Nous ne pouvons plus dire : "nous ne savions pas". Tous les morts et mutilés de ces dernières années sont là -ou devraient l'être- pour nous rappeler que la mer est dangereuse et qu'on ne peut jouer à la roulette russe avec elle. Car, en l'espèce, on est sûr de perdre à chaque fois.
2) Les surfeurs ne peuvent plus dire qu'on ne fait rien pour eux. Les différentes collectivités (région, mairies) ont fait des investissements importants en dispositifs de protection. Les filets installés aux Roches Noires et à Boucan Canot ont fait la démonstration de leur efficacité. Et en ce qui concerne l'accident d'hier, le protocole mis en place par la mairie de Saint-Paul a fonctionné et les maîtres nageurs ont interdit la baignade dès que le trou a été détecté dans le filet, tôt le matin, avant que les premiers baigneurs n'entrent dans l'eau.
Non, l'"accident" d'hier a un principal responsable : les surfeurs !
Il faut arrêter de chercher d'autres responsables, comme Patrick Florès, qui parle de "requins mutants".
On n'est pas non plus dans le cas d'un baigneur qui se fait mordre par surprise à quelques mètres de la plage.
Non ! Un trou avait été repéré dans le filet, le drapeau rouge avait été hissé, les maitres nageurs ont fait leur travail en demandant aux surfeurs et autres bodyboardeurs, à de multiples reprises, de sortir de l'eau. Sans résultats.
Ces jeunes irresponsables ont envoyé paître les maitres nageurs et sont restés dans l'eau... jusqu'à 17h ! Alors que l'on sait que les requins attaquent plutôt à la tombée de la nuit...
Tout cela ne serait donc pas arrivé si les gendarmes étaient intervenus pour obliger les contrevenants à sortir de l'eau et leur avaient dressé une forte contravention pour mise en danger de la vie d'autrui (celle des MNS obligés de prendre des risques pour aller les sauver). Avec confiscation des planches à la clé.
Et c'est l'occasion pour moi de répéter ce que j'ai déjà écrit ici à au moins une reprise. Monsieur le Préfet, vous portez aussi une part de responsabilité. Il ne suffit pas de pondre des arrêtés uniquement pour ouvrir le parapluie au dessus de votre tête dans le but d'éviter à l'Etat une éventuelle condamnation devant le tribunal administratif en cas de procès. Quand on publie un arrêté, il faut se donner les moyens de le faire appliquer.
Il est inadmissible que vos gendarmes et policiers usent de ruses de sioux pour attraper le pauvre automobiliste surpris en train de téléphoner au volant (ce qui est certes dangereux, mais bien moins que ce qui s'est passé hier) et qu'ils passent avec indifférence devant ces jeunes surfeurs qui jouent dans les vagues sous leurs yeux, dans des endroits interdits, sans aucun risque de verbalisation.
J'espère que vous avez bien dormi hier soir, Monsieur le Préfet.
Et j'espère aussi qu'enfin, vous allez passer les consignes à vos pandores pour qu'ils interviennent SYSTEMATIQUEMENT dès qu'un surfeur ou qu'un bodyboardeur se met à l'eau dans une zone interdite. Et qu'ils le verbalisent fortement et lui confisquent sa planche. C'est le SEUL moyen pour régler le problème rapidement et définitivement.
Je suis d'autant plus en colère qu'à cause d'une poignée de jeunes irresponsables, c'est l'économie de toute l'ile qui va encore être impactée, avec la disparition de dizaines, de centaines d'emplois.
Le temps des communiqués de presse qui répètent la même chose à chaque drame et des paroles lénifiantes à la télé est terminé. Il est temps d'agir, Monsieur le Préfet. La balle est dans votre camp !
Vingt-quatre heures plus tard, une fois le délai de décence passé afin de ne pas venir rajouter à la peine d'une famille durement touchée, ma colère est la même.
J'ai été un des premiers, et des seuls, journalistes à avoir osé prendre position en faveur des surfeurs et bodyboardeurs lors des premières attaques de requins. Mon soutien n'a pas faibli par la suite, à chaque nouvelle attaque. J'ai même osé me prononcer pour la pêche des requins, ce qui m'a valu une volée de bois vert dans les commentaires.
Mais là, je dis "stop" !
Nous ne sommes plus dans la même situation que lors des premières attaques.
1) L'effet de surprise ne joue plus. Nous ne pouvons plus dire : "nous ne savions pas". Tous les morts et mutilés de ces dernières années sont là -ou devraient l'être- pour nous rappeler que la mer est dangereuse et qu'on ne peut jouer à la roulette russe avec elle. Car, en l'espèce, on est sûr de perdre à chaque fois.
2) Les surfeurs ne peuvent plus dire qu'on ne fait rien pour eux. Les différentes collectivités (région, mairies) ont fait des investissements importants en dispositifs de protection. Les filets installés aux Roches Noires et à Boucan Canot ont fait la démonstration de leur efficacité. Et en ce qui concerne l'accident d'hier, le protocole mis en place par la mairie de Saint-Paul a fonctionné et les maîtres nageurs ont interdit la baignade dès que le trou a été détecté dans le filet, tôt le matin, avant que les premiers baigneurs n'entrent dans l'eau.
Non, l'"accident" d'hier a un principal responsable : les surfeurs !
Il faut arrêter de chercher d'autres responsables, comme Patrick Florès, qui parle de "requins mutants".
On n'est pas non plus dans le cas d'un baigneur qui se fait mordre par surprise à quelques mètres de la plage.
Non ! Un trou avait été repéré dans le filet, le drapeau rouge avait été hissé, les maitres nageurs ont fait leur travail en demandant aux surfeurs et autres bodyboardeurs, à de multiples reprises, de sortir de l'eau. Sans résultats.
Ces jeunes irresponsables ont envoyé paître les maitres nageurs et sont restés dans l'eau... jusqu'à 17h ! Alors que l'on sait que les requins attaquent plutôt à la tombée de la nuit...
Tout cela ne serait donc pas arrivé si les gendarmes étaient intervenus pour obliger les contrevenants à sortir de l'eau et leur avaient dressé une forte contravention pour mise en danger de la vie d'autrui (celle des MNS obligés de prendre des risques pour aller les sauver). Avec confiscation des planches à la clé.
Et c'est l'occasion pour moi de répéter ce que j'ai déjà écrit ici à au moins une reprise. Monsieur le Préfet, vous portez aussi une part de responsabilité. Il ne suffit pas de pondre des arrêtés uniquement pour ouvrir le parapluie au dessus de votre tête dans le but d'éviter à l'Etat une éventuelle condamnation devant le tribunal administratif en cas de procès. Quand on publie un arrêté, il faut se donner les moyens de le faire appliquer.
Il est inadmissible que vos gendarmes et policiers usent de ruses de sioux pour attraper le pauvre automobiliste surpris en train de téléphoner au volant (ce qui est certes dangereux, mais bien moins que ce qui s'est passé hier) et qu'ils passent avec indifférence devant ces jeunes surfeurs qui jouent dans les vagues sous leurs yeux, dans des endroits interdits, sans aucun risque de verbalisation.
J'espère que vous avez bien dormi hier soir, Monsieur le Préfet.
Et j'espère aussi qu'enfin, vous allez passer les consignes à vos pandores pour qu'ils interviennent SYSTEMATIQUEMENT dès qu'un surfeur ou qu'un bodyboardeur se met à l'eau dans une zone interdite. Et qu'ils le verbalisent fortement et lui confisquent sa planche. C'est le SEUL moyen pour régler le problème rapidement et définitivement.
Je suis d'autant plus en colère qu'à cause d'une poignée de jeunes irresponsables, c'est l'économie de toute l'ile qui va encore être impactée, avec la disparition de dizaines, de centaines d'emplois.
Le temps des communiqués de presse qui répètent la même chose à chaque drame et des paroles lénifiantes à la télé est terminé. Il est temps d'agir, Monsieur le Préfet. La balle est dans votre camp !