Quelques semaines après l’assassinat d’Elodie Boudia et de la petite Mathilde, un nouveau drame est survenu ce matin dans le quartier du Butor à Saint-Joseph. Ce nouvel épisode qui s’est joué dans les impasses Mirabeau et rue Emile Hoareau rappelle les violences quotidiennes observées à l’encontre des femmes dans le département. Pour le moment, on dénombre trois enfants tués et Antoine Vaulry, l’auteur des faits. Dans ce nouvel exemple de drame passionnel, un des enfants, âgé de 12 ans qui a réussir à s’extraire en se réfugiant chez un voisin serait toujours entre la vie et la mort au GHSR de Saint-Pierre tandis que l’état de sa mère Christine Morel serait jugé critique.
Tout s’est produit très rapidement entre 1h30 et 3h00 du matin. Vers 1h30, le massacre débute au 5 impasse Mirabeau, à proximité de la rue Emile Hoareau, là où résidait l’auteur des faits, un homme âgé d’une cinquantaine d’années.
Vers 1h30, un père de famille se rend chez son ex-épouse avec laquelle il est séparé depuis une année. Sur place, il poignarde violemment son ex-conjointe avant d’en faire de même avec son fils de 17 ans qui tombe rapidement sous les coups de son propre père.
Selon des témoins de la scène, des coups de feu ont retenti à plusieurs reprises, ce qui grossit le nombre des armes utilisées dans cette affaire.
Quelques minutes plus tard, la mère, alors qu’elle est gravement blessée, parvient à s’extraire par une fenêtre et alerte alors rapidement ses voisins par des appels au secours multipliés. Le Samu, les sapeurs-pompiers et les hommes de la gendarmerie nationale arrivent sur place et constatent le décès du fils âgé de 17 ans.
Le Sud sauvage consterné
Pendant ce temps, l’ex-conjoint retourne à son domicile situé rue Paul Hermann avec trois de ses enfants. Là, il tente de les tuer avant de se suicider par arme à feu quelques minutes plus tard. Deux enfants perdent la vie tandis qu’un troisième de 12 ans est transporté dans un état grave au GHSR de Saint-Pierre.
Pour les voisins proches des deux résidences où se sont déroulés ces faits, l’heure est à l’incompréhension et au deuil. Difficile de répondre sur la présence de signes annonciateurs d’un tel drame dans leur propre quartier, jugé calme. Installée depuis peu dans le secteur, la mère de famille tentait de reprendre une vie normale avant de tomber sous les coups de son ex-conjoint. Du côté de la famille, résidant à Jean-Petit, c’est la consternation et la tristesse.
Ce nouvel acte renforce encore les chiffres des actes de violence réalisés à l’encontre des femmes et de leurs enfants. Ceci étant, il faudra encore patienter avant d’avoir la confirmation de ces actes et l’avis du procureur de la République Patrice Camberou, en charge de cette affaire qui frappe toute une famille. En effet, on ne sait toujours pas quelles sont les armes qui ont été utilisées. Les voisins ayant entendu des coups de fusil et vu des flammes s’extraire de la chambre d’une colocatrice, à proximité de la demeure de l’ex-concubin.