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Dr Ranorojaona-Pélerin, premier médecin d’Europe titulaire d’un diplôme en ethnomédecine

Le Dr Alice Ranorojaona-Pélerin peut se targuer d'être devenue aujourd'hui le premier médecin d'Europe en exercice, de surcroît installé à la Réunion, à avoir obtenu un diplôme d'ethnomédecine. Médecin depuis 24 ans, elle s'est intéressée pendant deux ans à une autre forme de médecine, complémentaire à celle pratiquée tous les jours.

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 03 juillet 2014 à 15H32

Zinfos974 : Qu’est-ce que cela procure d’être le premier médecin en exercice à être titulaire d’un diplôme d’ethnomédecine en Europe ?

Dr Alice Ranorojaona-Pélerin : Cela fait plaisir et c’est un enrichissement extraordinaire sur le plan humain. Je vais pouvoir exercer sans limitation. Cela me donne encore plus de passion pour mon métier de médecin.

Qu’est-ce qui vous a poussé à suivre ce cursus universitaire sur deux ans ?

Etant médecin généraliste, il me manquait quelque chose dans ma formation. J’avais besoin de pouvoir accompagner les malades pour donner un sens aux domaines dans lesquels ils attribuent leurs désordres. « Peut-être un sort jeté ? » ou alors « j’ai besoin de telle ou telle plante« . Par exemple, on a fait de l’ethnobotanique, je ne connaissais pas les plantes et j’ai appris sur le plan de la pharmacologie. C’est vraiment un complément dans une société comme à la Réunion, où la diversité est importante.

A quoi sert cette formation ?

C’est une formation qui enrichie la médecine classique en donnant une ouverture sur l’environnement culturel, spirituel et humain. Elle tient compte de la diversité pour soigner l’humain dans sa diversité. Cela donne un sens à la maladie.

Qu’est-ce que l’on apprend pendant ces deux années d’études ?

On apprend l’anthropologie, la science de l’humanité, l’ethnobotanique, comment les plantes sont utilisées par les différentes cultures, l’ethnopharmacologie, sur la toxicité des plantes, rareté ou endémicité. On apprend aussi les médecines savantes comme la médecine chinoise ou chamanique. On s’intéresse également à la santé dans le monde, comment sont classés les pays selon leurs avancées technologiques, mais aussi comment on se prive de la richesse de certains peuples. Il faut sortir de ce cloisonnement et de cette classification où l’on place la biomédecine dans le top. Au final, c’est s’enrichir de la différence.

Avec cette spécialisation, est-on amené à soigner davantage les malades avec de la médecine traditionnelle ?

Ce n’est pas plus, c’est en plus. On ne crache pas dans la soupe de la technologie. Mais c’est un plus qui permet d’avoir une autre lecture. Mais c’est aussi un retour vers le patient, qui a tout ce qu’il faut en lui à la base, en lui donnant les capacités d’être en bonne santé, en remettant de l’ordre et en donnant un sens à la maladie.

 

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