Jacqueline Grondin a décidé d’entamer une grève de la faim depuis le lundi 2 février, à proximité de l’association Biotope. Mise en quarantaine et faisant l’objet d’une quatrième tentative de licenciement, la jeune femme maintient toutefois ses dénonciations sur les méthodes qui relèvent, selon elle, d’une maltraitance envers les personnes handicapées au sein de l’institution.
« J’ai fait part lors d’une réunion éducative d’une observation concernant le fonctionnement des ateliers : pénibilité au travail, absence d’hygiène, organisation des ateliers non adaptés…Des dysfonctionnement confirmés dans un rapport de la Drass (…) J’ai agit en tant que professionnelle, à ma plus grande surprise le directeur a considéré mon positionnement et mes observations éducatives comme une dénonciation et un refus de travailler« , a expliqué dans une lettre adressée au sous-préfet de Saint-Pierre, Jacqueline Grondin.
Aujourd’hui, elle passait son douzième jour de grève de la faim. Le maire de la commune de Petite île n’a été mis au courant que très tard de son action et est venu voir la jeune femme il y a quatre jours.
Les autorités semblent peu présentes dans ce conflit qui s’enlise et met en danger la santé d’une femme.
A ses côtés, des proches et des personnes qui soutiennent sa cause tel que des parents de personnes handicapées, des associations comme « les femmes du sud en action » ou encore la militante Josette Brosse.
Hier soir, ils étaient réunis au rond-point de Grand-Anse pour soutenir Jacqueline Grondin rappelant que « cette dame, à son 12ème jour de grève, n’inquiète personne. Une solution doit être trouvée car celle-ci s’affaiblit. »
Le comité de soutien a souhaité rencontrer le président de l’association pour trouver un terrain d’entente mais cette initiative s’est conclue par un échec. Il est, semble-t-il, difficile de négocier quand, selon des sources proches, « le président de l’association passe en voiture et tend un doigt d’honneur à la jeune femme« .