La tendance s’est confirmée au fil des semaines : le requin bouledogue se fait discret ou alors il est tout simplement peu présent sur les côtes réunionnaises. En tout et pour tout, quatre requins de cette espèce ont été marqués par les équipes publiques de recherche et par les plongeurs du comité régional de la fédération de plongée. Le dernier marquage concluant l’a été samedi dernier par les équipes de Guy Gazzo, apnéiste qui n’a pas hésité à continuer les plongées après le départ de Frédéric Buyle et de William Winram, champions de la discipline.
Les requins tigres composent donc le plus gros de la troupe. Huit ont été marqués. Du côté des bouledogues, trois ont été marqués par incision d’une balise sous la peau. Un l’a été grâce à une pose de balise externe du programme privé.
L’équipe de recherche de l’IRD confirme que cette évolution favorable au niveau des marquages est en partie due à une amélioration des techniques d’approche. Tout d’abord, « nous avons eu une plus grande liberté pour pouvoir agir dans la réserve marine. Une plus grande amplitude horaire des sorties a également été testée« , avec succès semble-t-il. Aussi, des appâts vivants de type bonites, etc… ont été utilisés. Enfin, la technique de pêche à la palangre verticale semble avoir fait ses preuves. Il faut se rappeler qu’au 12 décembre, seuls quatre marquages avaient été réalisés.
Après cette phase de marquage, et même si le nombre espéré est inférieur à celui qu’aurait pu souhaiter l’autorité préfectorale (80 marquages espérés, 40 tigres et 40 bouledogues), 10 stations d’écoute sont déjà opérationnelles du Cap Lahoussaye à Saint-Gilles. « Nous sortirons de l’eau les premières données dans 15 jours, soit entre le 20 et le 25 janvier », précise l’équipe de recherche de l’IRD.