L’auteur des coups mortels ce mercredi à Saint-Joseph a été mis en examen pour meurtres. Il s’est vu logiquement signifier sa mise en détention provisoire lors de son passage devant le juge des libertés.
L’homme de 85 ans est arrivé peu avant 14 heures au tribunal de Saint-Pierre. Instituteur à la retraite, il est suspecté d’avoir tué sa femme et sa voisine tôt mercredi à Bézaves, commune de Saint-Joseph.
Pour rappel, le double meurtre s’est produit ce 10 février au petit matin. Ce jour-là, le quartier de Bézaves se réveille sous le choc. [Une aide ménagère de 57 ans et une femme de 78 ans ont été tuées.]urlblank:https://www.zinfos974.com/Deux-femmes-tuees-a-Saint-Joseph_a167016.html
Cette dernière était atteinte de la maladie d’Alzheimer. Depuis 5 ans, le mari s’occupait de sa femme malade. Durant sa garde à vue, il a expliqué avoir porté plusieurs coups à sa femme, notamment au visage dans le but de mettre fin à ses souffrances, « dans un but libératoire ». Ce premier acte de ce terrible drame survenu entre les murs d’une maison jusque-là paisible, s’est déroulé tôt ce mercredi matin, alors que le mari préparait le petit-déjeûner.
Une « scène de crime impressionnante »
Le deuxième passage à l’acte s’est fait dans des circonstances plus floues. Mais, devant l’évidence, le suspect a fini par reconnaître les faits.
L’enseignant à la retraite a rapidement été interpellé avant d’être hospitalisé suite à un malaise. Deux autres proches avaient également été placés en garde à vue.
L’octogénaire présente un casier judiciaire vierge. Il n’a pas souhaité parler devant le juge d’instruction.
La procureure Caroline Calbo a tout naturellement requis la détention provisoire au vu de la gravité des faits. La violence des coups portés et répétés avec plusieurs outils, le tout donnant lieu à une « scène de crime impressionnante », souligne Caroline Calbo, sont des éléments du dossier qui ont offert peu de choix au juge des libertés. Ce dernier a logiquement suivi l’avis de la procureure en avisant le suspect de sa détention provisoire.
Le suspect prend la direction d’une cellule individuelle avec suivi médical au centre de détention de Domenjod.