

Prévu pour 2004, le Dossier médical personnel (DMP) a finalement été lancé le 15 décembre dernier sur l'ensemble du territoire national. Le DMP est un dossier électronique, gratuit et non-obligatoire permettant de regrouper les informations médicales d’un patient. Établi avec un médecin, le DMP rassemble résultats d’analyses, comptes-rendus d’hospitalisation et autres prescriptions.
Mis en suspens à cause d’insuffisances dans la protection et la sécurisation des données du patient, le Dossier médical personnel arbore aujourd’hui une "meilleure organisation", selon Denis Lerat, directeur des systèmes d’information de l’Agence régionale de santé Océan Indien (ARS-OI). Il nuance toutefois en ajoutant que "toutes les contraintes ne sont pas pour autant surmontées".
Une mise en place progressive du DMP sur l'île
L’ARS a reçu la visite de l’Asip Santé en novembre dernier, l’occasion de faire le point sur le dossier du DMP. "La Réunion s’est lancée dans l’aventure en même temps que la métropole. Nous avons cependant été freinés car nous devions attendre les directives nationales", commente Denis Lerat.
Un organisme a été nommé pour sensibiliser les médecins de l’île à l’utilisation et l’alimentation du Dossier médical personnel. Le GIE TOI (Groupement d’intérêt économique télémédecine océan indien), réseau assurant le lien entre les établissements de santé locaux, aura par ailleurs la mission d’étudier les connexions réseaux. Si dans l’Hexagone les praticiens déjà engagés dans le dispositif de DMP seront accompagnés jusqu’au mois d’avril par l’Asip, l’outil risque d’essuyer un nouveau retard dans l’île.
"Nous réalisons dans un premier temps un recensement de l’équipement des médecins, puis un travail de sensibilisation sur le terrain", indique Denis Lerat. Et d’ajouter : "La mise en place du DMP sera progressive sur l’île comme en métropole, cela ne se fera pas du jour au lendemain. Il faut qu’il y ait une appropriation générale de l’outil par les médecins et leurs patients".
Pour le responsable de l’ARS, "l’interface sera peu utilisée par les patients". L’ouverture du service internet à ces derniers, prévue en avril, ne constitue donc qu’un point d’étape.