Moins de deux jours après leur frappe en Syrie, les Etats-Unis envoient un porte-avion et ses navires d’accompagnement vers la Corée du Nord.
Ce groupe naval est composé du porte-avion nucléaire Carl Vinson, de son escadron aérien, de deux destroyers lanceurs de missiles et de deux croiseurs lanceurs de missiles. Alors qu’il devait initialement aller faire escale en Australie, il a pris la route du Pacifique Ouest depuis Singapour.
Selon le commandant Dave Benham de l’US Navy, « la menace numéro dans la région reste la Corée du Nord, en raison de son programme de missiles irresponsable, déstabilisateur et imprudent, et de la poursuite (de ses recherches) en vue de disposer d’armes nucléaire« .
La Corée du Nord a réalisé cinq tests nucléaires, dont deux en 2016, et les images satellites suggèrent que le régime de Pyongyang serait en train de préparer un sixième essai.
Cette décision du président américain Donald Trump fait suite à ses rencontres, jeudi et vendredi, avec son homologue chinois, Xi Jinping, connu comme étant le protecteur du régime coréen. Trump aurait demandé à son visiteur de faire pression sur Kim Jong-Un pour que celui-ci cesse son programme d’armement nucléaire.
La Corée du Nord vit dans une misère noire et ne survit que grâce à l’aide chinoise.
Le président américain a cependant d’ores et déjà menacé le régime de Pyongyang d’une action unilatérale, et cette menace paraît encore plus crédible depuis la frappe ordonnée jeudi soir sur la base aérienne syrienne d’où auraient décollé les avions syriens supposés responsables de l’attaque chimique présumée contre le village de Khan Cheikhoun mardi.
Ce faisant, Donald Trump trahit une de ses principales promesses de campagne -mais ce n’est pas la première- dans laquelle il avait promis un repli de l’Amérique sur elle même, et qu’elle cesse de chercher au « gendarme du monde« .