La venue des Bleus à la Réunion est un moment unique pour l’île. Même si tout le grabuge fait autour de ce séjour est disproportionné pour certains, il n’en reste pas moins que l’enthousiasme des fans de foot et des réunionnais au sens large est incontestable.
Dans son édition du jour, le journal L’Equipe revient sur les différentes étapes qui ont rendu ce voyage possible. Selon Yves Ethève, président de la Ligue réunionnaise de football, l’idée date de… 10 ans. « Quand on a su que l’Afrique du Sud accueillait le Mondial, on ne pouvait pas laisser passer cette opportunité », déclare-t-il au quotidien sportif. Seulement la route fut longue et sinueuse. Jean-Pierre Escalettes, président de la Fédération Française de Football, prévient même un jour, « Écoute Yves, c’est fini », précise le président de la LRF. A l’époque, le staff des Bleus trouvait le climat trop différent de celui de l’Afrique du Sud.
Seulement c’était sans compter sur la volonté d’un homme, plutôt influent, Raymond Domenech. Le sélectionneur est venu en octobre 2007 dans le département et aurait été « ensorcelé par les charmes de l’île et la ferveur de son accueil créole », explique L’Equipe. Il aurait alors promis à Yves Ethève : « Si on se qualifie, on viendra ».
Sifflera ou sifflera pas ?
Tout a ensuite été mis en œuvre au niveau local pour permettre la venue de l’équipe de France, avec les travaux que l’on connaît. Yves Ethève s’est malgré tout fait une dernière frayeur, récemment, avec le retour du chikungunya. Seulement si la Fédération avait préparé un plan de secours, Raymond Domenech aurait déclaré : « Je suis fatigué de ces gens qui ont peur de tout ».
Depuis le début du séjour, le sélectionneur ne cesse d’insister sur l’accueil chaleureux des réunionnais et aujourd’hui encore il est monté au créneau pour dénoncer que 200 enfants n’aient pu assister à l’entraînement des Bleus hier (lire l’article).
Reste à savoir si l’amour de Domenech pour la Réunion et les réunionnais est réciproque. Sifflé dans tous les stades de France, Raymond le sera-t-il demain à Saint-Pierre ?