

A la sortie, les députés ont été unanimes : ils n'ont rien appris. Raymond Domenech tout particulièrement se serait montré très discret, ne parlant quasiment pas et se montrant, selon Renaud Muselier, député UMP des Bouches-du-Rhône, "étriqué et mal à l'aise". L'entraîneur s'est uniquement expliqué sur son refus de serrer la main à Carlos Parreira, le sélectionneur de l'Afrique du Sud, à la fin du match. Il n'a pas apprécié les critiques émises par ce dernier envers l'équipe de France après la main de Thierry Henry contre l'Irlande.
Concernant le reste des évènements, l'ancien sélectionneur des Bleus s'est fendu d'un simple : "Ça marche ou pas : on est sur de l'humain... La Une de L'Equipe a tout déclenché". Pas suffisant pour les députés qui ont donc dû se rabattre sur les explications du président démissionnaire de la FFF, Jean-Pierre Escalettes.
Escalettes favorable à une professionnalisation
Ce dernier a été plus loquace, aurait montré de "la sincérité" et surtout "pris ses responsabilités". Il a qualifié les joueurs "d'enfants gâtés et pourris" et avoué que le "le modèle associatif pur et dur est dépassé en terme de gestion". C'est d'ailleurs le seul point intéressant de cette audition : le président de la Fédération reconnaît que l'institution a été dépassée. "En foot comme ailleurs, les choses évoluent plus vite que les institutions", a-t-il assuré, se montrant favorable à une professionnalisation de la gestion de l'équipe de France de football.
Ce soir, ce sera au tour de Roselyne Bachelot d'être auditionnée par les membres de la commission. Si elle risque d'être plus bavarde, il est peu probable qu'elle révèle quoi que ce soit qui permettrait de mieux comprendre comment l'équipe de France en est arrivée là. Simplement parce qu'elle n'en est pas responsable, à la différence de ceux qui l'ont précédé devant la commission.