Les enquêtes réalisées par l’ARS OI ont permis d’identifier quatre situations de contamination distinctes, dont 3 ont pu être reliées à un cas récemment importé de voyage, précise l’agence régionale de santé qui détaille : « Deux cas autochtones signalés fin février et début mars à Saint-Leu et à Trois-Bassins, en lien avec un cas confirmé importé de Sumatra, un cas autochtone signalé le 13 avril à Saint-Louis, sans lien avec un autre cas connu, un cas autochtone identifié le 14 avril à Sainte-Marie, en contact avec un cas de retour des Seychelles, enfin, le 19 avril, un nouveau cas a été identifié à Saint-Paul, en lien avec un cas de retour des Seychelles ».
L’importance des gestes de prévention
Des épidémies de dengue sont en effet actuellement rapportées dans plusieurs pays avec lesquels la Réunion entretient de nombreux échanges, notamment dans plusieurs pays d’Asie du Sud-Est (Inde, Sri Lanka, Thaïlande, Malaisie, Cambodge, Philippines, Indonésie, Vietnam) et aussi et surtout aux Seychelles où une épidémie sévit actuellement.
« Le risque d’introduction du virus via un voyageur infecté est constant. C’est pourquoi, l’ARS Océan Indien recommande vivement aux voyageurs en partance dans une zone à risque de prendre toutes les précautions nécessaires ». Il est ainsi conseillé pendant le voyage d’utiliser des répulsifs, de dormir sous moustiquaire, et de porter des vêtements longs et clairs. Il est conseillé de poursuivre ces gestes pendant au moins une semaine à 10 jours après l’arrivée dans l’île.
Au quotidien, l’ARS recommande en outre d’éliminer les gîtes larvaires autour de la maison et dans le jardin en vidant les soucoupes, vérifiant l’écoulement des gouttières, et vidant les petits récipients, de se protéger des piqûres, également.
Consulter rapidement un médecin en cas de symptômes
Transmise par le moustique tigre, la dengue se caractérise dans sa forme classique par une fièvre d’apparition brutale accompagnée d’un ou plusieurs des symptômes suivants : frissons, maux de tête, douleurs articulaires et/ou musculaires, nausées, vomissements, éruption cutanées. Dans ce cas, il faut consulter rapidement un médecin (tout en continuant de se protéger contre les piqûres de moustiques pour ne pas contaminer l’entourage).
Dans 2 à 4% des cas, il peut y avoir évolution vers une forme grave.
« Cette lutte collective est le moyen le plus efficace pour limiter les risques de propagation de la dengue au sein de la population », rappelle l’ARS, qui souligne : « Les équipes de Lutte Anti-Vectorielle de l’ARS Océan Indien sont actuellement mobilisées dans l’ensemble des secteurs où des cas ont été identifiés ».