Pour son rapport, le chercheur Yanick L’Horty a mené des campagnes de testings de grande ampleur, avec 3 000 faux CV envoyés en réponse à un millier d’emplois.
Premier constat : les candidats d’origine maghrébine et ceux qui habitent dans des quartiers défavorisés sont pénalisés par rapport aux autres, surtout quand ils postulent sur des emplois à faible salaire ou à un poste d’agent contractuel. Par contre, les tests menés dans 70 commissariats n’ont pas montré de différence de traitement.
Par ailleurs, pour ce qui est de la fonction publique d’Etat, l’étude démontre que les femmes, les personnes nées hors de métropole et les habitants des quartiers pauvres ont moins de chance de réussir les écrits et les oraux des concours externes. A l’inverse, les Parisiens semblent bénéficier d’un « net avantage sur les probabilités de succès aux épreuves écrites ». Le fait que les centres de préparation réputés se trouvent dans la capitale fait partie des explications avancées, tout comme le fait que les épreuves se déroulent souvent à Paris
Après avoir reçu les résultats de cette étude, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un dossier unique d’inscription aux concours. Une campagne annuelle de testings dans la fonction publique a également été évoquée. Des mesures qui s’ajoutent à celles figurant dans le projet de loi « Egalité et citoyenneté », actuellement en débat au parlement.
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L’intégralité du rapport juste ici :