Le maire de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) n’accepte pas de scolariser les enfants roms qui vivent dans le bidonville de la rue Ardoin. William Delannoy déclare assumer cette décision illégale, rapporte Le Figaro. Ce maire UDI campe sur sa position en dépit des dénonciations faites par plusieurs associations de défense des droits. D’après les informations, William Delannoy a commencé à refuser la scolarisation à un enfant tsigane de huit ans au mois de mai. La cause : l’enfant n’a pas d’adresse personnelle dans son dossier.
Alertée sur la situation, le Défenseur des droits avait adressé deux correspondances au maire de Saint-Ouen. Lesquelles sont restées lettres mortes. De ce fait, il aurait décidé de saisir la préfecture et le rectorat. Mais William Delannoy s’entête à nouveau le 30 août malgré l’intervention d’un travailleur social mandaté par une structure mise en place par le préfet de la région Ile-de-France. Ce maire UDI a même déclaré au Figaro qu’il assume en toute âme et conscience cette décision illégale. Jetant la faute à l’Etat à cause de son inertie par rapport aux installations illégales de campements.
«L’expulsion du campement est prévue le 14 octobre prochain. Scolariser ces enfants donnera un argument de plus aux associations pour s’opposer à cette évacuation. À un moment, je dis stop» tonne-t-il dans Le Figaro.