« Nous avons le sentiment que Saint-Denis, en l’espace de 10 ans, a perdu une grande part de son identité et de son âme » entame le candidat.
Aux côtés d’une partie de ses colistiers à l’occasion d’un dernier point presse avant le second tour, Didier Robert insiste sur la dimension humaine de son programme, qu’il développe autour de trois grands axes: le respect des engagements pris, penser d’abord aux hommes et aux femmes dionysiens, et permettre à Saint-Denis de retrouver sa place.
Une ligne directrice qui vient mettre un coup de balai au bilan quelque peu mitigé de la mandature actuelle : « Ericka Bareigts a fui la responsabilité de son mandat de conseillère municipale » indique notamment Didier Robert avant d’ajouter:
« J’ai comparé les professions de foi de l’équipe de Gilbert Annette en 2008, 2014, et 2020. Quelle ne fut pas ma surprise que de retrouver exactement les mêmes projets ! » ironise-t-il.
Didier Robert saisit la perche qui lui est tendue, et rappelle les casseroles que traîne toujours la mairie de Saint-Denis: faillite de la Sodiac, gestion municipale épinglée par la cour des comptes, clientélisme, etc.
Il pointe également du doigt la position de son adversaire concernant le rachat de Vindemia par le groupe GBH, alors même qu’un permis de construire aurait été accordé au groupe par la commune pour s’installer dans le quartier de Prima.
« « L’humain c’est capital », ça sonne, mais ça sonne creux. La population n’attend pas de nous des slogans, ils veulent des résultats. »
« Je n’ai jamais été autant engagé dans une élection. Parce que je pense qu’on peut rapidement ramener une vraie justice », déclare-t-il. Pour cela, il compte bien mettre fin aux titularisations curieusement rapides de certains membres du personnel communal, ou encore aux maisons insalubres, construites sur des terrains appartenant à la commune, et dans lesquelles vivent toujours des familles dionysiennes.
Soutenir les entreprises et lutter contre la pauvreté
S’il est élu dimanche, Didier Robert veut lancer un « plan crèche », pour doubler les 1600 places existantes dans la commune d’ici 2 à 3 ans en travaillant avec les entreprises pour ouvrir des crèches d’entreprises et le secteur privé.
Un « plan famille » est également prévu pour offrir à tous les enfants l’accès aux activités sportives et de loisir, en ouvrant des centres aérés après la fermeture d’un grand nombre d’entre eux.
Le plan inclut également un soutien à l’acquisition de matériel numérique, et le maintien de la gratuité des bus pour les moins de 18 ans et pour les cantines: « Mais gratuité ne veut pas dire de mauvaise qualité. Aujourd’hui les enfants mangent mal dans les écoles de Saint-Denis. »
La lutte contre les violences intrafamiliales est également au coeur de ce « plan famille »
Didier Robert souhaite également mettre en place « un vrai plan handicap », un plan logement qui consiste d’abord en la rénovation de 800 logements à Saint-Denis, et un plan seniors: « Mme Bareigts était coupable d’avoir fermé les yeux sur le scandale des pensions marron », affirme-t-il.
Le sport pour tous, la culture pour tous
Ce n’est pas sans mélancolie que Didier Robert rappelle la grande époque des associations sportives de du chef-lieu. Il dit vouloir soutenir les grandes associations qui ont fait la fierté de la ville, en football, basketball et handball: « Saint-Denis doit reprendre sa place dans ces domaines-là. »
Et pour ce qui est de la culture, le candidat veut rouvrir les salles de concerts et de spectacles aux artistes dionysiens et revoir la tarification pour démocratiser l’accès à ces évènements culturels.
« Je veux accompagner les artistes dionysiens pour qu’ils puissent s’exporter, parce qu’il y a des talents à Saint-Denis. »
Faire de Saint-Denis une ville exemplaire
Didier Robert a l’ambition de faire du chef-lieu une ville exemplaire en l’inscrivant dans une démarche « zéro plastiques » par exemple, et en la transformant en la capitale de la culture créole et francophone: « Pour que les Dionysiens soient à nouveau fiers de leur ville, et que ceux qui viennent de l’extérieur prennent plaisir à s’y rendre ».
« Je pends le pari que les Dionysiens qui ont à coeur un vrai changement auront le coeur d’aller voter dimanche » affirme le candidat après avoir rappelé que Saint-Denis est une des communes de l’île où l’on vote le moins.