580 millions d’euros. C’est l’effort que l’Etat français va consentir en direction des quatre départements d’outre-mer. C’est sur ce point que le député-maire du Tampon a débuté sa conférence de presse ce matin.
La première partie de son intervention, centrée sur les mesures d’urgence, a fait la part belle aux décisions du Président de la République communiquées lors de l’allocution de jeudi dernier. Parmi ces mesures ont peut citer l’augmentation de 200 euros prévus sur les bas salaires. Le maire du Tampon n’a pas manqué de souligner qu’il revient aux entreprises de consentir cet effort.
Les structures des prix pratiqués dans les Dom et plus particulièrement à l’île de la Réunion ont aussi fait l’objet d’une analyse du député-maire. Pour lui, la Réunion et les autres DOM sont « trop souvent les victimes de situations de monopoles ou de quasi-monopoles sous la forme du maintien de systèmes de production et de distribution construits sur le modèle des économies de comptoir. Cela n’est plus acceptable…« . La vie chère n’est pas un vain mot pour le maire du Tampon qui encourage une concurrence accrue dans les DOM. Ce sera la mission de la Haute autorité de la concurrence qui rendra son rapport dans un délai de 3 mois.
Par ailleurs, Didier Robert s’est félicité de la tenue prochaine des Etats généraux qui, selon lui, poseront les bases d’un nouveau modèle de développement socio-économique pour l’Outre-mer : « Ces Etats généraux sont un moment de vérité pour la Réunion, sur notre capacité à nous rassembler sur l’essentiel pour l’intérêt général, à accepter de mettre en commun nos moyens: Etat, collectivités, partenaires économiques et partenaires sociaux… » Ces Etats généraux s’articuleront autour de cinq grands thèmes que sont la formation des prix, les productions locales, la gouvernance, la relance des grands projets et la rénovation du dialogue social. De nombreux autres projets comme le plan de relance du tourisme pourrait
aussi y être intégrés.
Autre secteur d’importance pour le député-maire du Tampon : la question de l’éducation. En relation avec le président de l’Université, Mohamed Rochdi, Didier Robert souhaite un arbitrage plus cohérent sur le nombre des enseignants dans le département. Depuis quelques années, le nombre de postes disponibles ne fait que diminuer.
Enfin, Didier Robert a réservé une « bombe » pour la conclusion de son intervention: Il sera bien aux côtés des Réunionnais le 5 mars prochain… mais le député lance aussi un appel à la responsabilité : « la journée du 5 mars (…) ne doit pas être une révolution des barricades… »