C’est sous une averse intermittente que le premier comité de soutien au président sortant que l’UMP locale a donné de la voix hier soir à Saint-Gilles-les Hauts.
Une surprise de taille attend les Saint-Paulois présents, du moins ceux qui ont plus de vingt ans : « Avant de commencer mon discours, j’aimerai remercier la présence avec nous ce soir de Cassam Moussa, ancien maire de Saint-Paul » s’exclame Didier Robert. Alain Bénard, également présent, est salué de la même manière.
Et bientôt, au fil du discours, un autre nom lié à la mairie saint-pauloise trouve un écho disons… féminin. « Je vous informe que notre choix s’est porté sur Sandra« . L’audience d’environ 250 personnes comprend immédiatement et même si la presse l’avait déjà évoqué en ce mercredi 21 mars. Sandra Sinimalé, fille de l’ancien maire de Saint-Paul, est extirpée de la foule par Yoland Velleyen pour rejoindre Didier Robert.
Un choix que le chef de file de l’UMP Réunion traduit par la promesse de faire de la parité une réalité. « Nous avons investi 3 femmes en tant que candidates titulaires » se félicite Didier Robert qui a amené un bout de Conseil régional à Saint-Gilles-les-Hauts : Fabienne Couapel Sauret et le régional de l’étape Yoland Velleyen, mué en chauffeur de salle pour l’occasion. Encore une fois, Didier Robert a voulu marquer son territoire par rapport aux instances parisiennes. « Nous avons décidé ici des candidats retenus. Ensuite la commission nationale d’investiture a validé à Paris. Et la nouvelle nous est parvenue hier soir » (mardi soir, ndlr). Et pas l’inverse suggère-t-il.
Diminuer les charges des entreprises pour rendre notre territoire attractif
Avant de conclure un discours un peu plus expéditif que prévu en raison des conditions météo, Didier Robert a tenté de lier le destin régional à celui de la présidentielle. En créole dans le texte : « Mi di pas que tout ce que nous demande, Paris i fait, mais au moins nous lé écouté« .
L’humeur du soir était aussi au satisfecit d’un bilan régional à mi-parcours. « En 1998, je m’en souviens. Il y avait un président de Région qui a pu dire : « Dans 6 mois, il y aura une décision pour la route du littoral…« . Des rires sarcastiques sortent des rangs. Face à ce rappel historique, Didier Robert oppose l’avancée des grands chantiers régionaux consécutifs à la signature de Matignon II. « Nouvelle route du littoral, aide dans le financement des projets structurels des 24 communes, nouveau plan de la formation, 35.000 élèves concernés par le POP, le Trans Eco Express, bref autant de projets qui sont une réalité« , affirme-t-il. D’ailleurs, actualité oblige, le leader de la Réunion en Confiance ne manque pas d’évoquer l’air de rien que « le TCO a été la dernière intercommunalité à avoir signé pour le Trans Eco« …
Avant d’appeler les militants à la mobilisation pour le 4 avril, date d’arrivée de Nicolas Sarkozy, Didier Robert a formulé deux annonces et pas des moindres dont il devrait faire part au candidat UMP. Sur le lancinant défaut d’attractivité de notre territoire domien face au voisin libéral mauricien, Didier Robert évoque la piste d’une exonération des charges des entreprises ainsi que de l’impôt sur les sociétés.
Mais d’ici la venue du président-candidat et après celle-ci, il appelle les partisans de la droite à « aller chacun convaincre autour d’eux de voter Sarkozy« .