Si le président de Région a évoqué en grande partie son bilan à la tête de la Région depuis 2010, évoquant l’emploi, la jeunesse ou encore les « Grands Chantiers », Didier Robert a réservé en introduction de son discours une petite partie consacrée à tous ceux qui s’opposent à la nouvelle route du littoral sur l’aspect environnemental mais aussi politique.
« Je ne peux que m’opposer avec force à tous les extrémistes de l’écologie, à tous ces mouvements “reverdis” qui, sous couvert de connaissances supposées et d’expertises savantes sont capables de remettre en cause n’importe lequel des projets en foulant aux pieds l’intérêt général. Des cercles de beaux causeurs, de la SREPEN (Société Réunionnaise pour l’Etude et la Protection de l’Environnement) à l’isolé d’Europe écologie les verts. Je trouve tout cela en définitive pathétique !« , lâche Didier Robert.
Un président de Région qui n’a guère gouté que le chantier de la nouvelle route du littoral soit critiqué ou encore attaqué en permanence devant les tribunaux administratifs.
La sortie médiatique aurait pu s’arrêter là. Mais Didier Robert en a profité pour attaquer frontalement le député-maire de Saint-Leu, opposant politique et à la nouvelle route du littoral, Thierry Robert, sans jamais le nommer. « De la même manière, notre rencontre et l’actualité sont l’occasion sur ces sujets de dénoncer les politiques brasseurs d’air, habiles en canoë kayak pour chasser le requin, à genoux devant un inférieur hiérarchique pour quémander deux emplois aidés. A y regarder de près, vous connaissez comme moi le cinéma. C’est un genre, un style, une posture qui consiste toujours à aboyer avec les loups et à caresser dans le sens du poil« , poursuit Didier Robert.
On savait que les deux hommes ne s’appréciaient guère. Un règlement de compte politique qui tombe à quelques mois des municipales, mais surtout à un an des prochaines régionales. Or, on sait que Thierry Robert ne cache plus son intention de s’emparer de la pyramide inversée…