
Comme nous avions été les premiers à l'annoncer dans notre article d'hier, Michel Fontaine et Didier Robert, auxquels s'est adjointe Jacqueline Farreyrol, ont écrit une lettre à Jean-François Copé, le patron de l'UMP à Paris (voir copie de la lettre ci-dessous).
Cette lettre reprend beaucoup des termes que nous avions révélé dès hier, propos que nous avions résumé par la phrase : "Ça fait plusieurs années qu'on se bat pour arriver à constituer une union de la Droite à la Réunion. Ce n'est pas au moment où nous avons réussi à la réaliser dans 22 villes sur 24, à part encore pour le moment St-Denis et St-André, avec pour conséquence de fortes chances d'enlever plusieurs villes à la Gauche, que vous allez venir démolir tout ce travail"...
Le président de l'UMP locale et celui d'Objectif Réunion tentent d'arrondir les angles. Selon eux, en transformant Objectif Réunion, le but n'a jamais été de s'opposer frontalement à l'UMP, mais de lui apporter "une seule dimension réunionnaise, complémentaire" à celle du parti national.
Au passage, sachant à quel point cet élément est fondamental à Paris, les trois signataires s'engagent par avance à s'aligner sur les choix du parti pour les présidentielles, rappelant au passage que tel avait déjà été le cas en 2007 et 2012 en soutenant Nicolas Sarkozy.
Le ton est très clairement à l'apaisement. Restait à savoir comment allait réagir Jean Simonetti.
Nous avons pu le joindre par téléphone ce soir et là aussi, le ton était étonnamment calme. Pour celui qui gère toujours les affaires de l'Outremer à l'UMP, il ne faut voir aucune marque de conflit de personne derrière le courrier qu'il a envoyé à Michel Fontaine et Davilla Verdun. Pour lui, "cette page est définitivement tournée" et il affirme au contraire se réjouir de constater les multiples listes d'union à la Réunion. S'il a exigé que les militants choisissent entre l'UMP et Objectif Réunion, c'est uniquement selon lui parce que les statuts du parti l'exigent.
Jean Simonetti rappelle qu'il avait lui même incité nombre de militants à s'inscrire à Objectif Réunion tant que c'était un groupe de réflexion. "Mais, depuis qu'il s'est transformé en parti politique, ce n'est plus statutairement possible. Sauf à ce que les représentants d'Objectif Réunion écrivent au président de l'UMP pour lui proposer la signature d'une convention de partenariat entre les deux partis". Selon le délégué national à l'Outremer de l'UMP, la chose est possible. Elle est même prévue dans les statuts, mais n'a jusqu'à maintenant été concrétisée qu'avec la Nouvelle Calédonie et la Polynésie française, deux POM (Pays d'Outre Mer). Reste donc à savoir si Jean-François Copé souhaitera aller plus loin dans la démarche et signer un tel partenariat avec un parti politique dans un DOM.
Enfin, nous n'avons pas manqué de faire remarquer à Jean Simonetti qu'il nous semblait impossible que l'UMP puisse réellement interdire à des militants de base d'adhérer aux deux partis. Ce dernier a rapidement convenu que ce serait techniquement impossible car cela supposerait d'avoir en sa possession le listing des adhérents d'Objectif Réunion, pour pouvoir croiser les deux fichiers. Par contre, il nous a confirmé que cette interdiction de double appartenance s'appliquerait en priorité aux élus ou à ceux qui souhaitent se présenter à des élections.
Cette lettre reprend beaucoup des termes que nous avions révélé dès hier, propos que nous avions résumé par la phrase : "Ça fait plusieurs années qu'on se bat pour arriver à constituer une union de la Droite à la Réunion. Ce n'est pas au moment où nous avons réussi à la réaliser dans 22 villes sur 24, à part encore pour le moment St-Denis et St-André, avec pour conséquence de fortes chances d'enlever plusieurs villes à la Gauche, que vous allez venir démolir tout ce travail"...
Le président de l'UMP locale et celui d'Objectif Réunion tentent d'arrondir les angles. Selon eux, en transformant Objectif Réunion, le but n'a jamais été de s'opposer frontalement à l'UMP, mais de lui apporter "une seule dimension réunionnaise, complémentaire" à celle du parti national.
Au passage, sachant à quel point cet élément est fondamental à Paris, les trois signataires s'engagent par avance à s'aligner sur les choix du parti pour les présidentielles, rappelant au passage que tel avait déjà été le cas en 2007 et 2012 en soutenant Nicolas Sarkozy.
Le ton est très clairement à l'apaisement. Restait à savoir comment allait réagir Jean Simonetti.
Nous avons pu le joindre par téléphone ce soir et là aussi, le ton était étonnamment calme. Pour celui qui gère toujours les affaires de l'Outremer à l'UMP, il ne faut voir aucune marque de conflit de personne derrière le courrier qu'il a envoyé à Michel Fontaine et Davilla Verdun. Pour lui, "cette page est définitivement tournée" et il affirme au contraire se réjouir de constater les multiples listes d'union à la Réunion. S'il a exigé que les militants choisissent entre l'UMP et Objectif Réunion, c'est uniquement selon lui parce que les statuts du parti l'exigent.
Jean Simonetti rappelle qu'il avait lui même incité nombre de militants à s'inscrire à Objectif Réunion tant que c'était un groupe de réflexion. "Mais, depuis qu'il s'est transformé en parti politique, ce n'est plus statutairement possible. Sauf à ce que les représentants d'Objectif Réunion écrivent au président de l'UMP pour lui proposer la signature d'une convention de partenariat entre les deux partis". Selon le délégué national à l'Outremer de l'UMP, la chose est possible. Elle est même prévue dans les statuts, mais n'a jusqu'à maintenant été concrétisée qu'avec la Nouvelle Calédonie et la Polynésie française, deux POM (Pays d'Outre Mer). Reste donc à savoir si Jean-François Copé souhaitera aller plus loin dans la démarche et signer un tel partenariat avec un parti politique dans un DOM.
Enfin, nous n'avons pas manqué de faire remarquer à Jean Simonetti qu'il nous semblait impossible que l'UMP puisse réellement interdire à des militants de base d'adhérer aux deux partis. Ce dernier a rapidement convenu que ce serait techniquement impossible car cela supposerait d'avoir en sa possession le listing des adhérents d'Objectif Réunion, pour pouvoir croiser les deux fichiers. Par contre, il nous a confirmé que cette interdiction de double appartenance s'appliquerait en priorité aux élus ou à ceux qui souhaitent se présenter à des élections.

Le courrier envoyé par Michel Fontaine, Didier Robert et Jacqueline Farreyrol

L'article 6 des statuts de l'UMP qui prévoit la possibilité de devenir une "personnalité morale associée"