Conférence des Parties COP25 à Madrid
Lors du 25ème Sommet des leaders de l’ONU sur le climat organisé à Madrid, le président de la Région Réunion et vice-président de la zone Afrique et océan Indien pour Regions4, Didier Robert, a été invité à partager l’expérience de La Réunion en matière de développement durable. Une opportunité pour la Région de faire rayonner l’expertise de l’île et ses expériences face aux défis liés à la transition énergétique et à la gestion des déchets.
En tant que chef de file en matière de biodiversité, la Région a présenté ses choix pour construire un modèle de bioéconomie répondant à un double enjeu : préserver les ressources d’une part, et bâtir une économie respectueuse de l’environnement et de la dignité humaine, d’autre part, dans une logique d’initiatives et d’actions positives. C’est tout le sens des partenariats noués avec des réseaux nationaux et internationaux qui défendent cette même idée : regions4, The Climate Group, WWF France, le R20 (Regions of Climate Action), l’IUCN (The International Union for Conservation of Nature) et Oru Fogar. La Réunion devrait dès 2020 accueillir un bureau permanent de regions4.
« Nous avons beaucoup progressé, oui, et posé un certain nombre d’actes mais nous devons encore franchir un pas significatif. Les choses s’accélèrent et les régions doivent davantage s’ouvrir et s’engager sur des solutions concrètes et impactantes. À La Réunion, terre française et européenne située au coeur de l’océan Indien, nous avons des enjeux liés au développement du territoire à cause notamment d’un taux de chômage encore important. Nous travaillons sur le renforcement des dispositifs qui touchent et impliquent directement les populations dans une démarche de lutte contre la précarité énergétique, pour une plus grande justice climatique. »
Didier ROBERT, Président de la Région
Parmi les actions de la Région présentées lors de cette COP25 :
la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie de La Réunion (PPE). Élaborée pour les 10 prochaines années, et conformément à la loi de transition énergétique, elle s’inscrit dans une perspective de mix électrique 100 % énergies renouvelables à horizon 2030/2040. Cette dernière s’appuie sur la baisse des consommations d’énergie, sur le développement du photovoltaïque ou de la biomasse, des éoliennes offshore, de centrales hydrauliques, avec un accompagnement particulier pour les installations individuelles et l’autoconsommation. En 2019, le mix électrique est de 38 %. En matière de transport, des mesures plus écologiques sont prises en compte à travers la construction du Run Rail, réseau régional de transport guidé, ferré, autonome sur 150km de l’est au sud de La Réunion, ou encore la construction de voie vélo régionale.
le Plan Régional de Gestion des Déchets (PRGD) et son programme « zéro déchet » contre les incinérateurs. La Collectivité qui soutient l’économie circulaire pour La Réunion et mène des actions collaboratives sur l’ensemble du territoire avec les institutionnels et le monde économique/associatif. L’occasion de démontrer qu’il s’agit bien d’une économie créatrice d’activité et d’emplois, un modèle vertueux à construire pour l’île grâce à une véritable appropriation collective. Objectifs : réduire nos déchets pour mieux consommer, recycler nos déchets pour réduire l’enfouissement et éviter l’installation irréversible d’une usine d’incinération, développer de nouvelles filières et ainsi favoriser l’emploi, changer les mentalités.
la « Déclaration des îles », un document stratégique porté par le Président de la Région à la COP 21 et 23, dans lequel les îles s’engagent autour d’actions concrètes pour réduire l’impact du changement climatique : transports, développement des énergies renouvelables, protection de la biodiversité… L’objectif étant de mettre l’accent sur les îles et la nécessité d’agir d’urgence en matière d’atténuation, d’adaptation et de résilience. En effet, les îles constituent un miroir prospectif des problèmes auxquels sont confrontés tous les territoires qui devront faire face aux changements climatiques. Des territoires pilotes pour mettre à profit l’innovation et élaborer des stratégies efficaces que d’autres administrations pourront adopter pour accroître la résilience. Fédérer autour de ces questions majeures du climat et de l’adaptation au changement est indispensable. Cette démarche partenariale portée par la Région sera renforcée, notamment à travers la future agence régionale pour le Climat et la Biodiversité dans l’océan Indien.