La mobilisation était générale au QG de campagne de Didier Robert ce mercredi matin. Autour de la tête de liste, de nombreux poids lourds étaient présents à 4 jours du scrutin qui décidera si le président sortant rempilera pour un troisième mandat à tête de la Pyramide inversée.
Seuls manquaient André Thien-Ah-Koon et Michel Fontaine, que le candidat a tout de même chaleureusement remercié pour lui avoir permis d’arriver en tête dans leur commune respective. Il a également rendu grâce à ses colistiers, ses soutiens, les maires qui l’ont soutenu et bien évidemment les électeurs qui lui ont fait confiance lors du premier tour où il est arrivé premier avec 33% des suffrages.
« Le choix de l’union a permis d’obtenir l’attention des Réunionnais. Cela nous a donné 10% d’avance. C’est cette démarche d’union que nous renouvelons pour rassembler dans cette situation de crise. Il faut être dans une logique d’unité réunionnaise pour consolider les acquis et franchir une nouvelle étape. Tout le monde a été engagé. Cela nous a permis d’arriver en tête, même à Saint-Denis et à Saint-André où nous ne sommes pas majoritaires. Il y a un vrai mouvement réunionnais populaire qui transcende l’appartenance à un projet », a indiqué le candidat.
Pour Didier Robert, ce premier tour constitue une dynamique de victoire. « Il y a incontestablement un vent de victoire qui souffle », assure-t-il.
Opposé à « une union de façade »
Didier Robert, qui a gardé la même liste qu’au 1er tour, a ensuite donné son avis sur l’union entre Huguette Bello, Ericka Bareigts et Patrick Lebreton. « Je ne peux pas passer sous silence la terrible confusion dans l’opposition. C’est une union de façade, un mariage forcé avec des sourires crispés. Il y a un malaise que les Réunionnais sentent. On voit un grand écart entre Lebreton qui se bat pour la ruralité et Bello qui n’en a que pour l’Ouest et les grandes métropoles. Ça va mal tourner. Il y a fort à parier qu’ils vont se diviser à l’avenir », prévoit-il.
Le président sortant enfonce le clou en affirmant que le seul projet de ces oppositions est de le faire partir. « Il y a une seule de cohérence entre les 3 qui est résumée par un mot : contre. Ils sont contre moi, contre notre liste. Ils sont contre la continuité territoriale, même s’ils se raccrochent aux branches, alors qu’ils ont critiqué cette mesure pendant 10 ans. Ils sont contre le POP, contre la NRL alors qu’ils n’ont aucune ligne à ce sujet. Ils parlent d’audit et de référendum », souligne-t-il.
Le président du Conseil régional s’étonne également de retrouver sur une même liste des représentants de la France Insoumise, comme Jean-Hugues Ratenon, et Ericka Bareigts, « qui fait les yeux doux à Macron ». Selon lui, leur seule motivation « est une logique de postes et de repli ». Le retard du dépôt est pour lui la preuve que les négociations pour les places ont été plus difficiles que le discours officiel. « C’est le projet de Bello qui l’emporte ou une synthèse de tous qui a été monté ? », se demande-t-il.
Rassembler les Réunionnais et leur donner la parole
Face aux conséquences de l’épidémie qui plonge l’île dans une crise économique et sociale, Didier Robert prône l’unité. « Je veux que La Réunion lève la tête. Je lance un appel aux Réunionnais. Ils attendent de nous des actions. Notre identité réunionnaise doit nous rassembler. Notre culture doit être au centre des préoccupations. La réussite économique doit nous réunir », poursuit-il.
Le président sortant affirme que sa politique d’investissement va aboutir puisque l’Union européenne, par le biais du FEDER, a accepté toutes les demandes de la Région. Cela représente une enveloppe de 500 millions supplémentaires, assure-t-il. Ce budget sera dirigé vers des dispositifs pour les jeunes, la production locale et l’équilibre des territoires.
Didier Robert veut également donner plus de poids sur l’expression citoyenne. Il souligne que l’épisode des Gilets Jaunes a démontré que les citoyens ne peuvent pas s’exprimer uniquement lors des élections. Il compte donner plus de poids aux commissions représentatives comme le CESER et envisage la création d’un espace citoyen « qui soit le plus large possible ».