La fronde contre le budget 2020 de la Région était nourrie ce jeudi à la Pyramide inversée. Face aux discours de l’opposition l’accusant de « coupes sombres », Didier Robert a tenté d’éteindre les critiques.
À l’issue d’une séance qui aura duré presque 7 heures, le président du Conseil régional a réitéré son argumentation développée un peu plus tôt à propos de la recentralisation des compétences jusque-là dévolues à la Région.
« Je comprends bien l’inquiétude que peuvent avoir les acteurs culturels », concède Didier Robert. Le président de Région explique, en fin de séance, que le budget présenté et voté ce jour à la Pyramide inversée, devrait faire l’objet de réajustements en cours d’exercice, à travers un BP modificatif.
Assez pour rassurer les acteurs culturels ? Peut-être, mais sans doute pas les élus de l’opposition qui ont fait feu de tout bois.
Face à ces critiques, Didier Robert a tenu à donner une explication sur la baisse du budget régional. À l’entendre, ce ne sont pas nécessairement des moyens en moins qui en sont la cause, mais une recentralisation des actions au profit d’autres acteurs publics.
« Jusqu’à aujourd’hui, la Région assumait la compétence Apprentissage. L’État a décidé de confier cette compétence aux branches professionnelles. Donc, nous n’allons plus l’assumer. Si nous n’assumons plus, nous n’avons plus ni dépenses ni recettes », démontre-t-il l’incidence comptable. Idem pour la formation professionnelle confiée à Pôle emploi (soit 40 millions d’euros qui ont été rayés du budget. « Cela ne veut pas dire que les actions ne seront plus assumées, elles le seront par d’autres acteurs », a-t-il tenté de rassurer.
« Il n’y a pas de coupe dans le budget, mais il y simplement une recentralisation des compétences de l’État et donc, de ce simple fait, avec un niveau de la section de fonctionnement qui est plus bas que celui que nous avons connu jusqu’à maintenant », affirme le président de la collectivité régionale.
Sur des images de Samuel Irlepenne :