Didier Ratsiraka, « Deba » pour ses fidèles de l’AREMA (l’Avant-garde pour la rénovation de Madagascar), a peut-être quelques velléités secrètes de s’aligner sur la ligne de départ de la prochaine course présidentielle malgache.
Son souhait de revenir s’installer définitivement à Madagascar, à quelques mois de la présidentielle malgache programmée à l’horizon de mai 2013, revêt un caractère symbolique, dans le climat tendu entre les deux favoris déclarés, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana.
Didier Ratsiraka, qui a fêté dimanche ses 76 ans, compte s’inviter de nouveau au cœur du débat politique, malgré les nombreux obstacles entourant son retour dans son pays natal.
« J’annoncerai mon retour trois jours avant mon arrivée »
« Depuis 2009, nous avons demandé une résidence, mais jusqu’à maintenant, nous n’avons reçu aucune réponse à notre demande malgré les promesses… J’annoncerai mon retour trois jours avant mon arrivée« , a-t-il souligné au site midi-madagasikara.mg.
Didier Ratsiraka a expressément fait savoir que pour pouvoir réhabiliter sa résidence à Madagascar, les fonds lui manquent aujourd’hui. Ce qui l’a poussé à mettre en hypothèque sa villa parisienne à Neuilly-sur-Seine.
« L’Amiral rouge » a lancé également un vibrant appel au patriotisme à tous les Malgaches et a souhaité pour son pays une meilleure sécurité intérieure, l’unité au sein des forces armées, ainsi qu’une solidarité et unité nationale enfin retrouvées.
L’amiral Didier Ratsiraka a dirigé la Grande Ile d’une main de fer pendant 21 ans, de 1975 à 1991 puis de 1993 à 2001. Il a toujours prôné, depuis son arrivée au pouvoir, la révolution communiste socialiste à Madagascar.
Ratsiraka a toutefois enterré la hache de guerre avec ses principaux rivaux politiques
Didier Ratsiraka fuit le pays en 2002 et s’exile en France, suite à la crise ouverte post-électorale entre lui et l’ancien président Marc Ravalomanana. Les deux hommes se disputaient le résultat final du scrutin présidentiel du 16 décembre 2001.
Mais depuis depuis août 2009, Didier Ratsiraka a toutefois enterré la hache de guerre avec ses principaux rivaux politiques, Albert Zafy et Marc Ravalomanana.
Le président de transition, Andry Rajoelina, n’a jamais objecté publiquement au retour de l’ancien homme fort de Madagascar, comme ce fut le cas en novembre 2011, à l’inverse de sa position envers le président déchu, Marc Ravalomanana, considéré comme personne non grata sur la Grande Ile.
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