Un défi que l’homme s’est imposé de lui-même. L’objectif de la manoeuvre, si elle aboutit : prouver que cette bande littorale ne regorge pas de requins mangeurs d’homme.
Quelques heures avant son défi, Didier Dérand a pris le temps de nous expliquer les conditions dans lesquelles vont s’effectuer son périple.
« Je n’aurai pas d’assistance, pas de bateau pour m’accompagner au cas où » dit-il. Cependant, et comme il l’a formulé dans son appel publié par les médias cette semaine, il invite toute personne se sentant le cran de le faire comme lui de se prendre au jeu. Mais attention, Didier Dérand ne rigole pas.
« J’ai deux personnes qui veulent faire la traversée mais je ne les attendrai pas si jamais elles veulent prendre leur temps ». Plus que le requin finalement, le délégué de la Fondation Brigitte Bardot à la Réunion redoute le froid « particulièrement important en cette période d’hiver australe ».
A quelle distance de la côte ?
Preuve qu’il ne souhaite pas croupir dans ces eaux fraîches, il a prévu de plier son défi en 2H30 environ. Le minimum pour couvrir les 4km300 de distance entre les deux plages.
A quelle distance de la côte pense-t-il nager ? Juste derrière la barrière de corail. Un gage de sécurité anti-courant avant tout raconte-t-il. « Si on a un vent contraire, on pourra assez vite s’abriter dans le lagon » juge l’intéressé.
Mais avant de se voir si loin, le plus dur sera peut-être de quitter le sable chaud. « Je partirai en face du poste MNS de Roches noires », mais un seul point d’interrogation subsiste à cette heure : les gendarmes vont-ils laisser partir un homme et ses deux compères prendre le large alors qu’un arrêté municipal d’interdiction leur pend au nez.