Depuis le 8 janvier 2014, Sophia, le service d’accompagnement de l’Assurance Maladie pour mieux vivre avec une maladie chronique, a ouvert ses locaux à La Réunion.
Depuis 2009, les Réunionnais étaient en effet suivis depuis une plateforme située en métropole. Pour mieux répondre aux préoccupations des patients de notre département, une antenne locale est désormais ouverte.
Ce service est basé sur la gratuité et le volontariat. Dans notre département, il est pour le moment axé sur le diabète uniquement. Quatre infirmiers-conseillers, parlant tous couramment le créole, sont chargés d’accompagner et de conseiller les diabétiques de la Réunion.
« Le but de ce service est de mieux faire comprendre aux patients leur pathologie et d’éviter les complications graves liées au diabète, comme la cécité et les amputations« , explique le Docteur Alain Gruber, directeur de la Direction régionale du service médical (DRSM).
Pour pouvoir bénéficier de ce service, il faut toutefois remplir quelques conditions : être assuré au régime général, être majeur, être atteint d’une maladie de longue durée, avoir des remboursements de médicaments anti-diabétiques et avoir un médecin traitant.
Afin de faire connaître Sophia, l’Assurance maladie met en place dans les prochains jours une campagne de communication TV, radio et presse, pour sensibiliser les Réunionnais sur ce dispositif. Jusqu’à présent, quelque 6.000 adhérents réunionnais sont accompagnés par Sophia. L’objectif est d’atteindre dans les prochains mois les 15.000 adhérents et à terme de suivre les 30.000 diabétiques de l’île.
« Nous ne sommes pas dans une phase d’expérimentation mais bien de généralisation. Avec ce service, l’Assurance Maladie prouve qu’elle n’est pas seulement une structure de remboursement mais qu’elle essaie d’influer sur la façon dont les gens vivent avec leur maladie« , indique Christophe Madika, le Directeur général de la Caisse Générale de Sécurité Sociale de la Réunion (CGSSR).
« Notre but est de ne pas laisser le patient vivre seul avec sa maladie »
Concrètement, les infirmiers-conseillers ne remplacent pas les médecins traitants. Leur travail s’effectue d’ailleurs en collaboration avec ces derniers. Alain, l’un des infirmiers-conseillers recrutés pour le programme Sophia, explique qu’il passe environ « 10 à 15 appels fructueux par jour » aux adhérents du dispositifs. Par appel fructueux, il entend qu’il a pu entrer en communication avec le patient et lui donner des conseils. L’objectif pour les quatre employés étant d’atteindre le nombre de 6.000 appels fructueux sur une année.
« Les conseils que nous délivrons portent le plus souvent sur l’alimentation. Les patients nous demandent ce qu’ils peuvent manger en étant atteint du diabète. Ils demandent aussi des conseils sur les activités sportives qu’ils peuvent pratiquer« , renchérit Alain. Les infirmiers-conseillers peuvent par exemple les aiguiller en matière de diététique ou leur indiquer des structures ou des associations spécialisées. « Depuis qu’il y a Sophia à la Réunion, les adhérents sont ravis », estime-t-il, ajoutant qu’une partie de son travail consiste à apporter une écoute à ces personnes. « Notre but est de ne pas laisser le patient vivre seul avec sa maladie », résume cet infirmier-conseiller, qui a quitté son poste d’infirmier libéral.
A terme, le dispositif souhaite s’étendre à d’autres maladies chroniques, comme l’asthme, mais souhaite déjà renforcer sa présence à la Réunion sur le diabète.
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