Aujourd’hui se tient une deuxième rencontre entre le président de la Transition de Madagascar, Andry Rajoelina, et l’ancien président, Marc Ravalomanana, à Mahé, aux Seychelles. Marc Ravalomanana est arrivé hier et a été reçu par le président Seychellois. Quant à Andry Rajoelina, il doit arriver ce matin.
Cette nouvelle rencontre s’annonce détermiante afin de résoudre d’une part la crise politique qui paralyse la pays et d’autre part, la crise personnelle qui crée un climat déléterre entre les deux hommes politiques. Le face à face se déroulera à huis-clos.
Ces deux hommes se sont déjà rencontrés les 24 et 25 juillet mais ne sont pas parvenus à aplanir leurs différends. Cet échec a amené la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), qui mène les efforts de médiation, à repousser son ultimatum au 16 août. La SADC menace d’exclure celui des deux dirigeants qui sera reconnu coupable d’un éventuel blocage du processus de réconciliation.
Rajoelina refuse la candidature de Ravalomanana
Les points de désaccords sont nombreux, notamment concernant le retour au pays de Marc Ravalomanana, ses démêlés avec la justice et sa candidature à l’élection présidentielle, prévue pour le 8 mai 2013. Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud, a toujours fait part de son souhait de rentrer au pays et de se présenter aux élections présidentielles. Mais condamné aux travaux forcés à perpétuité par contumace, suite à la mort de dizaines de manifestants abattus par sa garde présidentielle en 2009, son statut pose problème. Les autorités menacent de l’arrêter dès qu’il posera le pied sur l’île.
Andry Rajoelina lui-même s’oppose à ce que son rival se présente. Il l’a redit au cours d’une conférence de presse avant de s’envoler aux Seychelles. « Jusqu’à ce jour, Ravalomanana n’a pas le droit de se présenter aux élections. D’ailleurs, il ne remplit même pas les critères nécessaires pour être candidat« , a déclaré le président de la Transition.
De son côté, Marc Ravalomanana s’est défendu par communiqué : « Après m’avoir chassé de mon pays, littéralement sous la menace des armes, le régime putschiste illégal a organisé un simulacre de tribunal, un procès à grand spectacle contre moi« .
Ce désaccord risque à nouveau de faire échouer les négociations entre les deux hommes politiques.