Ce matin, le Costa Victoria, véritable mastodonte des mers, a pu accoster au port est, alors qu’il était prévu qu’il n’arrive hier. Toute l’équipe de la Fédération Réunionnaise de Tourisme était sur le pied de guerre pour accueillir les quelque 2394 passagers de ce géant des mers. Le Costa Victoria n’avait pu accoster une première fois, le 21 novembre dernier, pour cause de mouvement social.
Au total, ce sont 9 navires de croisière qui n’ont pas fait l’escale prévue sur notre île durant les deux semaines mouvementées que nous venons de vivre. 10 000 à 12 000 passagers n’ont ainsi pas dépensé leur argent dans les commerces réunionnais, bien que lesdits commerces aient été pour la plupart fermés.
Le tourisme de croisière est en plein essor à La Réunion, plus largement dans les îles vanilles, notamment de par l’arrivée de très gros navires cette année. Ces géants génèrent du tourisme de masse, et, bien que leurs passagers soient moins aisés que ceux des navires plus petits (les croisières sont moins chères sur ces très gros bateaux), ils sont une manne financière pour le tourisme local.
S’il est difficile de chiffrer le manque à gagner des deux semaines perdues, il est à craindre que l’image de la destination Réunion soit ternie, pour cause d’instabilité politique. Le président de la FRT, Gérard Argien, demeure cependant optimiste, sûr des atouts spécifiques de l’île: « on m’a déjà dit que la beauté de nos montagnes est comparable à celle du Machu Pichu », affirme-t-il. La Réunion, sauf évènement imprévu, devrait recevoir plusieurs bateaux jusqu’au 30 décembre, et une escale est prévue le 1er janvier, jour férié. Les équipes devront occuper les passagers du premier jour de l’année, la tâche semble ardue, mais l’équipe est motivée.
Les mois de janvier et février sont les plus importants de la saison des croisières, qui débute en novembre. Le 3 janvier, quelque 5000 passagers sont attendus de pied ferme par la FRT, qui leur déroulera le tapis rouge. Entre 20 et 22% d’escales ont été perdues durant cette saison estivale. La FRT garde l’espoir de battre tout de même le record de passagers cette année.