La chambre correctionnelle collégiale jugeait cette après-midi une femme de 46 ans pour des faits remontant au 14 août 2017 à Saint-Benoit. Elle comparaissait pour destruction de bien d’autrui par moyen dangereux pour les personnes.
Alors qu’elle venait de se disputer avec son ami qui la menaçait et avoir fini par fuir, M-D est prise d’un sentiment soudain d’extrême solitude. Deux piles plates plus tard, elle finit par mettre le feu à son appartement qu’elle loue à la Société d’Economie Mixte d’Aménagement et de Construction (SEMAC) dans laquelle de nombreuses communes ainsi que la Cirest sont actionnaires.
Après quoi, elle descend tranquillement et s’assied sur le muret devant son bâtiment où les gendarmes l’interpelleront et la placeront en garde à vue. Il sera relevé un taux de 0,88 mg/l d’air expiré soit 1,76 g/l de sang. S’en suivra l’évacuation du bâtiment ainsi que l’hospitalisation de cinq personnes fortement incommodées par la fumée.
La SEMAC, qui s’est portée partie civile, au procès a expliqué qu’elle n’était pas assurée et que le montant des dommages s’est élèvé à 27.396€ que le bailleur a réclamé en dédommagement.
Le procureur a demandé 6 mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant 2 ans, une obligation de soin et une indemnisation symbolique eu égard à la situation financière de M-D qui est au RSA.
La cour l’a déclarée coupable des faits et a suivi les réquisitions du procureur, ajoutant une obligation de travail et le remboursement intégral des 27.396€ à la SEMAC.