Les deux ministres, respectivement en charge des Roms et de l’immigration, ont rencontré Brice Hortefeux, Pierre Lellouche et Eric Besson. S’ils ont assuré n’avoir aucune objection à la politique française, ils ont cependant évoqué le besoin d’une meilleure coordination des politiques. Trop souvent, selon eux, des Roms étaient reconduits en Roumanie sans que leur gouvernement n’en ait été informé en détail.
Si les deux ministres en visite se sont montrés très diplomates, tel n’était pas le cas des ministres restés au pays. Le ministre des Affaires étrangères roumains s’est ainsi déclaré préoccupé d’éventuels « i[dérapages populistes]i » et « i[réactions xénophobes]i » , espérant publiquement une « i[coopération loin de toute fièvre électoraliste]i » .
François Fillon est également sorti de sa réserve sur ce dossier, prenant une posture de modérateur et d’arbitre peu familière des Premiers ministres de la cinquième République, évoquant les « i[valeurs d’équilibres]i » de la droite française. Il a ainsi saisi la Commission européenne pour obtenir d’elle une coopération européenne sur le sujet.
Un dossier qui pourrait avoir plus de conséquences qu’on ne l’imaginait: le ministre de l’Intérieur italien, Roberto Maroni, l’un des leaders de la Ligue du Nord (le parti d’extrême-droite membre de la coalition de Silvio Berlusconi) , a ainsi souhaité, en évoquant le cas français, que l’Italie puisse expulser les immigrés membres de l’espace Schengen ne remplissant pas certaines conditions.