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Deux coups de couteau mortels pour quelque euros

Jean Bertil Fanovana comparaît aujourd’hui et demain devant la Cour d’assises pour le meurtre de son jeune frère. Son profil psychologique inquiétant perturbe l’audience.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 19 avril 2021 à 17H43
Difficile d’y voir clair dans les explications contradictoires que donne Jean Bertil Fanovana dit « Fano » à la barre de la cour d’assises chargée de le juger pour le meurtre d’Alvaro, son frère cadet. 
 
« Peut-être que vous comprenez pas bien« , lance-t-il de façon insolente au président de la cour, Michel Carrue.  L’accusé prend la parole à tort et travers, interrompt sans cesse les témoins et interpelle son propre avocat qui semble déboussolé. 
 
Fano n’a cessé, lors de ce premier jour d’audience, de se contredire. « C’est mon frère, ma famille, mon sang« , explique-t-il pour justifier ses dénégations face aux charges qui pèsent contre lui. 
« C’était un voleur, il me piquait mes médicaments, mon argent« , raconte t-il quelques minutes plus tard. 
 
Une bombe à retardement 
 
Fano avait reconnu immédiatement avoir tué Alvaro à coups de couteau après une dispute, le 22 mai 2019 vers midi, sous la varangue de leur maison de la rue des Pétunias. Un différend entre les deux frères pour quelques euros. 
 
C’est sous cette varangue après avoir donné deux coups mortels dans le dos du vingtenaire que le meurtrier présumé avait été placé en garde à vue. Juste avant l’arrivée des gendarmes, Fano s’était rendu chez sa tante pour lui avouer qu’il « avait piqué son frère et qu’il était mort« . 
 
Mais à la barre, rien à faire : « Si j’avais voulu le tuer, j’aurai pris le sabre », se justifie le quadragénaire se désignant comme la victime blessée à la main « dont tout le monde se fout« .
 
Poignardé avec force
 
Pourtant, les circonstances du décès d’Alvaro sont sans appel. Le malheureux a été atteint profondément au niveau de l’aorte et du cœur. Sa mort est intervenue une à deux minutes après les deux coups provoquant des plaies profondes de 13 centimètres.
 
« Ce qui est arrivé était prévisible. Il ne dormait plus et avait changé de traitement. C’était une bombe à retardement« , a décrit un expert. 
 
Jean Bertil présenté comme « ingérable et ambivalent dans ses attitudes » a été hospitalisé de nombreuses fois en psychiatrie. L’homme entend en effet des voix depuis l’âge de 17 ans et souffre de schizophrénie. Sur « fond délirant persistant », il est poly-toxicomane. 
 
« Les schizophrènes sont plutôt des victimes« , pose un autre expert. Mais Fano est une exception. Sa consommation de stupéfiants augmente ses délires et le risque de passage à l’acte. Ensuite, il tente de se responsabiliser comme il l’a fait tout au long de cette première journée d’audience. 
Cependant, les experts n’ont pas retenu l’abolition du discernement au moment des coups : « sa responsabilité est totale« . 
Demain, les réquisitions sont attendues en début de matinée et le verdict dans la journée. Jean Bertil encourt 30 ans de réclusion.

 

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