C’est une grosse surprise. Poursuivis pour détournement de fonds publics, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône et ex-patron du PS dans le département, Jean-Noël Guérini, ainsi que son collaborateur, Jean-David Ciot, ont été relaxés ce lundi par le tribunal correctionnel de Marseille.
Le parquet avait requis un an d’inéligibilité et six mois de prison à l’encontre des deux responsables politiques et 15.000 euros d’amende. La justice suspectait Jean-David Ciot d’avoir bénéficié de la part de Jean-Noël Guérini d’un licenciement de complaisance, moyennant 65.000 euros d’indemnités, pour lui permettre de se présenter aux législatives de 2012.
Lors de l’audience, Jean-Noël Guérini avait reconnu avoir décidé de licencier son collaborateur sans vouloir « à aucun moment (…) pensé violer la loi » et ne pas s’être occupé des détails du licenciement. Le principal intéressé, Jean-David Ciot, a de son côté affirmé que le licenciement lui avait été imposé et qu’il n’avait pas l’intention, au départ, de se présenter aux législatives.
Le tribunal a considéré que les « faits de détournement de fonds publics » n’étaient « pas caractérisés » et a ordonné la restitution à Jean-David Ciot, des 65.500 euros d’indemnités saisies.
Le parquet a dix jours pour faire appel.