La Vierge au Parasol, située au Grand Brûlé, à Sainte-Rose, a été retrouvée mardi matin brisée en deux, et sans sa tête. Une enquête a été ouverte par le parquet de Saint-Denis.
Il revient désormais à la Brigade de Recherches, épaulée par la gendarmerie de Saint-Benoît, de déterminer s’il s’agit d’un acte de vandalisme ou d’un accident consécutif au passage du cyclone Bejisa. Contacté par téléphone, le maire de Sainte-Rose, Bruno Mamindy Pajany, estime peu probable la thèse de l’accident.
« On est plus qu’attristés. Au delà de l’aspect cultuel, il y a un aspect patrimonial et identitaire dans cette statue de la Vierge au Parasol. Les habitants de Sainte-Rose y sont très attachés« , explique-t-il en premier lieu.
« Un acte humain »
Lui qui s’est rendu sur le site dans la matinée d’hier privilégie plutôt un acte de malveillance. « Il n’y a pas eu d’arbres cassés suite au cyclone sur le site. Tout paraissait normal. Pour moi, ce n’est pas une raison naturelle qui a provoqué ça. Au premier regard, j’ai plus eu l’impression qu’il y a eu une décapitation de la statue et que c’est un acte humain. Mais l’enquête suit son cours et la gendarmerie livrera ses conclusions« , poursuit le maire de Sainte-Rose qui se dit « bouleversé » par la destruction de la Vierge au Parasol.
Cette Vierge au Parasol est un lieu de culte très prisé des catholiques réunionnais, qui s’y rendent chaque année pour la prier, le jour de l’Assomption, le 15 août.
Fort heureusement, une réplique avait été réalisée en 2012 et pourrait donc remplacer la statue détruite. Ce sera à la paroisse de Sainte-Rose de décider de son remplacement et du lieu où elle se tiendra. Le maire de Sainte-Rose, lui, se dit prêt « à participer, en concertation avec l’Eglise, à l’aménagement du site« .
L’enquête suit son cours. Pour le moment, aucune piste (dégradation volontaire ou accident lié au passage du cyclone) n’est privilégiée.