L’attaque de requin dimanche dernier à Hawaii est la neuvième depuis le début de l’année. Cinq ont eu lieu à Maui. Les habitants de l’île, qui ont toujours reconnu le risque d’attaques le long de leurs côtes, commencent à se poser des questions quant aux raisons derrière ces incidents rapprochés. Le conseil principal pour le moment reste de ne pas se baigner au lever et au coucher du soleil.
Il n’est pas question pour le moment de pêcher des requins, mais plutôt de comprendre, selon les scientifiques de l’Institut hawaïen de biologie marine. Et c’est tant mieux, selon l’organisation « Survivants d’attaques pour la conservation des requins » qui lutte contre la maltraitance de ces animaux.
Debbie Salomone est attaquée par un requin en 2004. Elle échappe à une blessure handicapante. Toujours respectueuse de l’environnement, le femme décide de suivre une voie plus sérieuse et commence sa lutte pour la protection des requins. Elle ouvre un page Facebook et invite d’autres personnes dans son cas à soutenir la cause.
« Si vous voulez vous faire entendre, écrivez aux professionnels du tourisme à la Réunion »
Aujourd’hui, le groupe comprend, entre autres, un Hawaïen qui a perdu sa jambe et un Australien qui s’est fait arracher une main et une jambe. Le page Facebook a aussi 7.600 « j’aime ». Le groupe vise à renforcer la loi pour protéger les requins aux États-Unis, mais aussi à l’étranger et notamment en Chine où la soupe aux ailerons de requins est très appréciée. Les membres de ce groupe se sont rendus l’année dernière en Asie pour tester l’ADN qui se trouve dans les soupes. Il s’agissait souvent d’ailerons de requins protégés. Les membres de l’association se sont également rendus aux Nations Unies pour tenter d’augmenter le niveau de protection accordé aux requins à risque d’extinction.
Le cas de La Réunion, ils le connaissent bien aussi. Le groupe dénonce d’ailleurs le massacre de requins bouledogues et tigres dans les eaux réunionnaises sur la page Facebook: « Si vous voulez vous faire entendre, écrivez aux professionnels du tourisme à La Réunion ».
« Survivants d’attaques pour la conservation des requins » le rappelle: « Près d’un tiers de toutes les espèces de requins seront bientôt en voie d’extinction. Si nous, survivants, on voit l’importance dans la protection de ces prédateurs, c’est possible pour tout le monde de la voir ».