Alors que la prochaine comparution en audience préliminaire de DSK a été fixée au 18 juillet, un compte-rendu de son arrestation vient d’être transféré du procureur de Manhattan au juge fédéral. Sept pages révèlent le déroulement de l’arrestation et les quelques conversations échangées entre DSK et les policiers.
DSK a-t-il invoqué l’immunité diplomatique ? Selon les documents, oui, peu de temps après son arrestation à bord du vol d’Air France. "De quoi s’agit-il?", aurait demandé DSK, aux policiers. Il est alors informé qu’il est question d’un "incident dans un hôtel de ville". Un quart d’heure plus tard, il mettrait en avant son immunité diplomatique demandant à s’entretenir avec un représentant du consulat de France. Dans les textes du FMI, il est stipulé qu’une immunité lui est garantie uniquement pour des actes effectués dans le cadre de ses fonctions officielles. Or ce week-end, il était en visite privée à New-York.
Toujours selon le compte-rendu, DSK se serait plaint que ses menottes étaient trop serrées lors de son transfert vers l’unité spéciale de la police new-yorkaise chargée des crimes sexuels. Dans la soirée, il souhaite appeler son avocat, mais demande avant aux policiers s’il a besoin d’un avocat. Un inspecteur lui répond qu’il en a le droit mais qu’il ignore s’il a un quelconque statut diplomatique. Dominique Strauss-Kahn lui répond: "Non, non, non, je n’essaye pas d’utiliser cela, je veux juste savoir si j’ai besoin d’un avocat". Réponse du policier: "A vous de décider".
Plus tard, on lui demande de s’expliquer sur l’incident, il répond : "mon avocat m’a dit de ne pas parler. J’étais prêt à parler". Le compte rendu se termine dimanche 15 mai à 21h50.