« L’AESH travaille 21h alors qu’il y a 24h d’école par semaine. À 15h15, elle finit sa journée et laisse mon fils en classe. Je dois venir récupérer mon enfant, car l’institutrice n’a pas d’ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) » indique Jean-Luc*, père d’un enfant de 5 ans atteint de trisomie et scolarisé dans un établissement de Sainte-Marie.
Après avoir tenté l’expérience de laisser son enfant en classe sans cet accompagnement, le résultat est catastrophique. « Une fois, nous avons récupéré notre enfant plein de caca », affirme-t-il avant d’ajouter qu’ensuite « il fallait veiller le téléphone constamment pour savoir si nous devions aller changer notre fils ». Conclusion, il a décidé de récupérer son marmaille tous les jours à l’heure de départ de l’AESH qui ne bénéficie que d’un temps partiel.
Car en plus de ces heures d’accompagnement qui ne couvrent déjà pas l’ensemble des cours, il y a les heures de la pause méridienne à prendre en compte. « Nous ne mettons plus notre enfant à la cantine, car il n’est pas en sécurité. On a fait l’essai avant les vacances et il s’est blessé deux fois », s’emporte-t-il.
En novembre de l’année dernière, la famille a monté un dossier pour une inclusion totale. Depuis, ils n’ont plus aucune nouvelle du rectorat. Ils ont donc tenté de solliciter les députés, la mairie de Sainte-Marie, le CCAS et les services scolaires, mais toutes ces tentatives sont restées lettre morte pour le moment. « L’égalité, je ne la vois pas », enrage le père de famille.
Contacté il y a un peu moins de deux semaines, le Rectorat n’a toujours pas donné suite à nos demandes. Nous aurions aimé comprendre, en relais de ces parents désarmés, pourquoi l’accompagnatrice qui suit leur enfant en classe ne peut bénéficier d’un contrat de 24 heures par semaine au lieu des 21 heures actuelles.
*Prénom d’emprunt