Après trois explosions survenues à la centrale nucléaire de Fukushima, le doute est permis : La population doit-elle craindre les retombées radioactives? Sommes-nous face à un nouveau Tchernobyl? Les autorités japonaises rassurent, les organisations non-gouvernementales et associations sont plus méfiantes…
L’Ambassade de France au Japon explique ce matin sur son site : « les causes (de ces deux explosions) sont encore en cours d’analyse, mais les autorités japonaises viennent de confirmer à l’Ambassadeur qu’il s’agit bien d’une explosion d’hydrogène, sans endommagement du réacteur. Les mêmes autorités estiment que la situation est sous contrôle et qu’aucune autre explosion n’est attendue ».
Les ressortissants français doivent-ils quitter le pays? Beaucoup ont déjà opté pour cette alternative et tentent de trouver dans les meilleurs délais des places dans les avions. Michèle Rivasi, députée européen (Europe Ecologie), fondatrice de la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité), explique que les Japonais sont dans une situation catastrophique. « Si j’avais un membre de ma famille au Japon, je lui conseillerais de partir et de prendre le premier avion. Ceux qui ne peuvent pas partir doivent se confiner. »
Conséquences radioactives, le pays redoute la pluie
Pour les autres, il est fortement recommandé de quitter Tokyo quelques jours… Les supermarchés sont pris d’assaut, les trains sont bondés mais la population, certes inquiète, ne cède pas à la panique. A Tokyo, les rues sont désertes car la population respecte la première mesure : se calfeutrer pour ne pas respirer les substances radioactives émanant des centrales. Et le pays redoute désormais la pluie car celle-ci pourrait être chargée de particules. Les heures qui viennent seront déterminantes car les vents ont cessé et ne poussent plus les nuages vers l’océan.
Une équipe de la sécurité civile française devrait arriver ce lundi soir à Tokyo pour se rendre à Sendai afin de prêter main forte aux secours japonais. Selon l’Ambassade française au Japon, une vingtaine de ressortissants de la région Nord-Est au moment du séisme n’a pas encore donné de nouvelles.