Le président de la République a annoncé que les mesures prises en direction des jeunes seraient aussi appliquées dans les DOM. Le taux de chômage actuel chez jeunes ultramarins est le plus important de France. D’après les statistiques Eurostat réalisées au mois de février dernier, ce taux atteint 50% chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans à la Réunion.
Certains dispositifs comme le SMA, le service militaire adapté, facilitent depuis plusieurs années l’insertion des jeunes adultes en situation d’échec dans la vie active ; une insertion dont le taux est estimé à 80%. Le secrétaire d’Etat en charge de l’Outre-mer, Yves Jégo, a ajouté que le nombre de places au service militaire adapté passerait de 3.000 cette année à 6.000 l’an prochain.
Le président de la République a aussi déclaré qu’il présiderait un comité interministériel de l’Outre-mer où des engagements devraient être pris en fonction des résultats des Etats généraux de l’Outre-mer avant de déclarer que « qu’il faudra aller plus loin… »
L’ANT et les entreprises profitant d’avantages fiscaux mis à contribution
Plusieurs avancées en vue d’une réforme de la politique de formation en mobilité se feront jour à travers le projet de loi de développement économique (LODEOM). Un opérateur unique, l’Agence nationale pour l’insertion et la promotion des travailleurs d’outre-mer, aura pour mission la gestion des aides dont bénéficient les jeunes actuellement comme la réalisation d’un stage ou d’études hors de leurs collectivité d’origine mais aussi l’attribution de 25.000 aides à la mobilité.
Créé en décembre dernier par la loi généralisant le RSA (Revenu de solidarité active), le fonds d’expérimentation pour la jeunesse sera doté de 2 à 3 millions d’euros supplémentaires chaque année. D’après l’AFP, le secteur des entreprises sera aussi mis à contribution. En effet, des contributions au fonds de financement des programmes innovants pour l’insertion des jeunes devront être versées par les entreprises qui bénéficient d’avantages fiscaux.
Enfin, un programme « Jeunes diplômés » à travers l’ANT et la révision du nombre de contrats aidés à la hausse a été proposé par le gouvernement.