Les deux bateaux du Grand Bleu sont venus se mettre à l’abri au Port Ouest. Comme eux, ils sont une dizaine de propriétaires amarrés habituellement à Saint-Gilles à faire le même trajet. Les dernières places disponibles sont celles situées dans le chenal du Port, le plus souvent à couple d’un autre bateau.
Le long des pontons ce mercredi, nombreux sont ceux qui sont venus solidifier les bouts de leur embarcation voire ceux d’un ami. « C’est notre ange-gardien », s’exclame un couple à l’attention d’un plaisancier qui est venu, bien avant eux ce matin, fixer les sangles et les haubans d’un bateau qui n’est pas le sien. Son propriétaire est hors département.
« Je vis à résidence dans mon voilier depuis un an au Port Ouest, témoigne Jacques, alors je conserve les numéros de téléphone de tous mes voisins ». Rien d’exceptionnel entre marins où la solidarité joue à plein. « Lors de Dumile, j’avais l’impression d’être dans une essoreuse », rigole-t-il, mais le Port Ouest possède une réputation solide.
« Il a été bâti dans le bon axe. Il y a également une double digue à l’avant qui casse les grandes vagues et en plus il faut vraiment contourner pour avoir la jetée », assure-t-il. Autant d’éléments qui font que ce plaisancier a choisi le Port Ouest. Même son de cloche avec Andréas qui n’hésite pas à compter sur ses doigts le nombre de marins qui, bien que vivant dans les limites de Saint-Gilles ou encore à Saint-Leu, ont opté pour la Pointe des Galets.
« Le bateau de mon collègue est placé au niveau de la jetée du port de Saint-Gilles, raconte un autre habitué. Il n’y a pas besoin de cyclone. Une très forte houle annoncée à 8 mètres suffit pour que nous venions ici ». C’est également sans compter sur les caprices de la ravine Saint-Gilles qui jouxte l’enclos portuaire. Trop c’est trop : la prudence les mène vers le Port Ouest.