Les forces de l’ordre de La Réunion sont en alerte maximale, lorsque le Cospar mène des actions autour des grandes surfaces commerciales de l’île. Car, plusieurs groupes de jeunes tentent d’utiliser ces opérations “coup de poing” comme prétexte pour provoquer des incidents et des pillages de magasins. Les exactions ont débuté en fait dès le 5 mars. Le jour de la mobilisation général, quelques excités ont voulu dévaliser des commerces et une banque, dans les quartiers de la Providence et du Moufia.
Ce jour-là, ces mêmes jeunes se tenaient également prêts au cas où des manifestants iraient réclamer la fermeture du centre commercial Carrefour à Sainte-Clotilde.
Mais, si le scénario attendu s’était produit, la présence d’un grand nombre de vigiles de sociétés de gardiennage et les dizaines de forces de l’ordre, ont découragé même les plus virulents.
Jean-Hugues Ratenon et les membres du Cospar, ont été informés de ces possibles débordements. Le président d’Agir pou nout tout a constaté de visu, la menace d’un tel scénario hier, lors du blocage de l’enseigne Leclerc de Saint-André. Les jeunes des quartiers environnants – Cressonnière et Ravine-Creuse – n’attendent en effet qu’une étincelle pour “exploser”.
Toutefois selon nos informations, leur volonté de voler, casser et piller certains commerces et mettre le désordre à Saint-André, n’a pas pour origine le mouvement social du Cospar, elle serait avant tout politique. C’est une affaire sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir.
Revenons à la menace sur les grandes surfaces commerciales, celle-ci s’est encore confirmée ce matin par une forte présence des forces de l’ordre devant le Carrefour de Sainte-Suzanne. La préfecture redoutait des exactions des jeunes désœuvrés et excités de Cambuston, autre quartier de Saint-André.
C’est sans doute pour cette raison que le Cospar va désormais éviter les sites exposés et va mieux informer les forces de l’ordre de leurs opérations “coup de poing”.